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Textes oral bac de français rédigés

07/02/2023

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Marie de Gournay est une femme des lettres des XVI et XVIIème siècle. Éduquée comme les filles de
son époque pour devenir épouse et mère, el
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Marie de Gournay est une femme des lettres des XVI et XVIIème siècle. Éduquée comme les filles de son époque pour devenir épouse et mère, elle se forme en autodidacte aux humanités en apprenant le latin et le grec. Ce qui lui permet de lire de nombreux auteurs antiques. Éditrice des essais de Montaigne, traductrice, elle consacre sa vie à l'étude des lettres, ce qui est extrêmement rare à l'époque pour une femme. Ses écrits portent la marque d'une réflexion des statuts des femmes ce qui fait d'elle une autrice féministe. Elle publie notamment Grief des Dames en 1626. Dans l'extrait étudié, elle revendique le droit des femmes à prendre la parole et à être écoutée au même titre que les hommes. Dans un premier mouvement elle s'adresse au lecteur qui est masculin, exhibant les inégalités entre les sexes. Puis elle donne l'exemple des conférences où la parole d'une femme est toujours discréditée. Pour enfin examiner les arguments mensongers donnés par les hommes pour refuser le débat avec une adversaire. Nous analyserons donc les procédés avec lesquels, M.G démontre que la parole féminine est discréditée et empêchée par les hommes. - La tonalité du texte est polémique et s'exprime dès le premier paragraphe qu'est composé d'une phrase complexe, on a l'adjectif mélioratif « bienheureux », elle...

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Légende alternative :

s'adresse au lecteur masculin, qui est donc en opposition avec le titre pour l'interpeler. - Ensuite elle attaque frontalement le lecteur en le tutoyant en employant le pronom personnel << tu >>. - On a la conjonction « si » qui est dans la proposition subordonnée circonstancielle « si tu n'es point de ce sexe », qui introduit dès le début une condition qui met en opposition le lecteur qui est masculin et les femmes. - Avec le connecteur derechef, l'autrice ajoute une nouvelle preuve d'inégalité en précisant le sujet et la thèse de son texte : la parole des femmes est sans cesse discréditée par les hommes. - M.G présente cet exemple dès la première phrase avec une implication personnelle dans une question rhétorique « de quelle façon est-il ordinairement traité, je vous pris aux conférences autant qu'il s'y mêle ? » - Cette implication personnelle se manifeste encore plus dans la phrase suivante car elle prend son expérience pour exemple « je le sais de ma propre expérience >> - On a une répétition de l'adverbe intensif « si » pour se qualifier elle-même et donc la mettre en valeur. En effet, l'antithèse « si peu/si glorieuse » est ironique, elle oppose le regard que les hommes ont sur elle donc si peu et sa célébrité qui est réelle si glorieuse. - Ensuite nous avons le discours direct « c'est une femme qui parle » qui renforce encore plus l'aspect polémique et vivant du texte en mettant des mots sur les comportements habituels des hommes. - Dans ce dernier paragraphe, l'autrice va faire le portrait de 3 orateurs et examiner les arguments mensongers et ridicules qu'ils avancent pour ne pas se confronter à une femme - Pour le premier elle met en lumière les préjugés sont se servent les hommes pour dévaluer la parole féminine : les femmes remettent en cause les jugements des hommes parce qu'elles seraient naturellement agressives et entêtées, c'est donc mis en avant par le chiasme « aigreur/opiniâtreté >>. - Avec la métaphore filée du combat elle fait le portrait d'un homme peureux et ridicule avec comme procédés << cœur mal aiguisé ; le combat ; querelle d'Allemand >> - Puis pour finir nous avons l'entrée en scène du dernier orateur avec «< un autre derechef », l'argument de ce dernier s'appuie sur une vision misogyne de la femme qui la rendrait inapte au discours oratoire. L'autrice du XVIIème siècle revendique pour elle et pour toutes les autres femmes, le droit à la parole tout autant que le droit d'être écoutée et prise au sérieux. Elle l'exprime dans un texte polémique, dénonçant les inégalités dans la prise de parole, volontiers ironique et satirique lorsqu'elle met en lumière le ridicule des arguments masculins pour éviter le débat avec une femme. ODG née en 1748 participe à la Rév Fr aux côtés de Girondins qui est la partie la plus modérée des Révolutionnaires. Elle écrit également des pièces de théâtre. Certaines constituent des réquisitoires contre l'esclavage. Elle défend la cause des femmes avec le droit au divorce notamment. Cette déclaration sera placardée sur les murs de Paris. C'est une réponse à la DDHC, qui est un texte phare de la Révolution. En réécrivant cette Déclaration, ODG féminise tous les termes car les femmes ont été exclu sur la DDHC. Le préambule se rattache au genre de l'essai mais il prend une tournure très orale et s'apparente davantage à un discours. Dans un premier mouvement, nous verrons qu'ODG expose l'objet de sa demande qui est que les femmes doivent pouvoir se constituer en Assemblée Nationale. Puis dans un second temps, l'autrice nous expliquera pourquoi une constitution égalitaire entre les sexes est vertueuse. L'autrice conclura le préambule et introduira les articles de droits qui suivront. Et pour finir, nous verrons que le singulier du mot « femme » insiste le genre féminin et ses droits. Nous nous demanderons comment ODG, en réécrivant la DDHC elle défend l'égalité entre femme et homme tant au niveau social que politique et juridique. - Nous avons une énumération ternaire avec donc « les mères, les filles, les sœurs », cela permet de mettre en valeur la dimension familiale de la communauté féminine avec une effet rhétorique dans la lignée des textes révolutionnaires. - Nous avons après une périphrase pour désigner les femmes « représentent de la nation », c'est donc une opposition permettant de glisser de la sphère familiale à la sphère politique qui pose d'emblée la volonté de l'autrice de les placer comme les égales de l'homme en tant que membre de la nation. - On a le verbe au présent de l'indicatif conjugué à la 3ème personne du pluriel << demandent ». Il permet de mettre l'accent sur l'objectif de la déclaration qui est d'exiger que les droits de la femme soient respectés. On a l'utilisation du présent inscrivant la demande dans un « ici et maintenant ». - Le connecteur « considérant que » témoigne de la dimension argumentative et juridique du préambule. Il permet d'introduire le contexte d'écriture en présentant les inégalités entre les f et les h. - Nous avons ensuite une énumération d'adjectif avec « l'ignorance, l'oubli ou le mépris ». Il met en valeur le fait que les femmes sont omises sur la DDHC, les femmes sont invisibles car le mot renvoie finalement qu'au sexe masculin. - Nous avons une répétition anaphorique avec «< afin que ». Cette répétition permet de s'appuyer sur la locution conjonctive. L'autrice cherche à être méthodique et exhaustive. - L'adverbe temporel « constamment » et son synonyme « sans cesse » insiste sur le fait que l'égalité entre les h et les f est un principe qui nécessite un effort de tous les instants. - Les adjectifs épithètes dont « des principes simples et incontestables » promeuvent la clarté de la constitution. Nous avons un préambule à l'image synthétique et argumenté. - Le connecteur << en conséquence » donne une valeur conclusive au dernier paragraphe qui annonce les articles à venir de la déclaration. - La périphrase << le sexe supérieur en beauté comme en courage dans les souffrances maternelles » fait référence aux expressions traditionnelles de « beau sexe » et de « sexe faible » pour désigner les femmes. L'autrice dénonce la seconde en rappelant les souffrances de l'accouchement qu'endure toute mère. - Le groupe nominal « la femme » désigne les femmes par le singulier. Ce qui montre que ODG considère les femmes en tant que genre et non comme une addition d'individualité. Ce qui est donc différent de la DDHC car il est dit « les hommes sont égaux >> - Et pour finir on a une énumération des droits fondamentaux des h et des f avec « la liberté, la propriété, la sûreté.... ». C'est souligné par les échos sonores avec des assonances en [é] et la fin joue sur des allitérations en [cion]. Cela permet de rentre plus facile à mémoriser. ODG ajoute également « surtout >> car elle souligne l'importance de ce droit. En réécrivant le préambule de DDHC, ODG propose un plaidoyer courageux et engagé qui vise à défendre la position de ses paires dans la société française, alors en pleine révolution. Le préambule peut se lire en miroir du postambule, plus polémique, qui vise à insuffler aux femmes l'énergie et la volonté de se battre pour leurs intérêts. ODG née en 1748 participe à la Rév Fr aux côtés de Girondins qui est la partie la plus modérée des Révolutionnaires. Elle écrit également des pièces de théâtre. Certaines constituent des réquisitoires contre l'esclavage. Elle défend la cause des femmes avec le droit au divorce notamment. Cette déclaration sera placardée sur les murs de Paris. C'est une réponse à la DDHC, qui est un texte phare de la Révolution. En réécrivant cette Déclaration, ODG féminise tous les termes car les femmes ont été exclu sur la DDHC. Ce texte revendique la pleine assimilation des femmes au point de vue juridique, politique et social. L'extrait étudié est le postambule de la déclaration, c'est-à-dire une note qui vient conclure la déclaration. Nous verrons dans un premier temps que la femme doit prendre conscience que l'homme l'a floué. Puis dans un second temps que l'autrice essaie de vaincre les réticences des femmes en les sortant de leur aveuglement. Et pour finir que les femmes doivent pouvoir mobiliser leur intelligence pour venir à bout des résistances des hommes et obtenir l'égalité. Nous analyserons la façon dont l'autrice encourage les femmes à se battent pour leurs droits - Nous avons de l'impératif présent conjugué à la 2ème personne du singulier avec « réveille-toi ; reconnais tes droits ». Cette injonction invite à l'action et en montre l'urgence. - On a également une métaphore sonore et une allégorie de la raison mis en avant avec « le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l'univers ». Gouges présente ce moment comme un tourant, un éveil à la conscience et à l'action par la raison. - Le champs lexical de l'obscurantisme fait son apparition avec « préjugés, fanatisme, superstition, mensonges, sottise, usurpation ». Ces mots définissent le monde auquel l'autrice veut tourner le dos. - On a ici une apostrophe suivie d'une question rhétorique et d'un adjectif péjoratif « Ô femmes ! Femmes, quand cesserez-vous d'être aveugles ? ». Le passage du singulier au pluriel tend à incarner l'adresse. Elle devient plus concrète. Cette question provocatrice rend les femmes responsables de leur servitude pour provoquer une prise de conscience. - Nous avons ensuite le champ lexical du pouvoir illusoire avec une négation restrictive et une question rhétorique « régné sur la faiblesse, empire détruit, ne que, que vous reste-t-il donc ? ». Les femmes sont bercées d'illusions et ont tout perdu sauf « la conviction des injustices des hommes »>. - Pour finir sur ce mouvement, l'autrice emploi du conditionnel présent marqué par le procédé « auriez- vous »>. ODG souffle aux femmes sa réponse. - Nous avons ensuite de l'impératif présent et un rythme ternaire << opposer/réunissez-vous/déployez >>. Les 3 propositions semblent mimer l'amplification du mouvement des femmes pour réclamer leurs droits - Grâce à « des principes, raison, philosophie, caractère » nous avons face au champ lexical de la pensée et de la sagesse. L'autrice présente l'arme à brandir dans ce combat qui est donc l'intelligence. - Et pour finir nous avons une antithèse avec une tournure impersonnelle et une négation restrictive << pouvoir/vouloir, il est en votre pouvoir, ne que ». ODG remet aux femmes la clé de leur combat, c'est à elles qu'appartient de décider si elles veulent obtenir l'égalité. Dans ce texte rédigé par ODG, calqué sur la DDHC, l'autrice reprend la rhétorique de ce texte fondateur de la République. Véritable pamphlet, ce texte virulent appelle les femmes à prendre conscience de leur condition servile et à se soulever pour se battre pour leurs revendications et leurs droits. Guillaume Apollinaire a écrit ce poème en dernier mais l'a placé en tête du recueil. Ce poème peut être lu comme une périphérie du cœur de l'ouvrage, une première « promenade » avant de se diriger vers le cœur du recueil. L'ensemble forme une boucle, ainsi le recueil est fermé, complet, faisant un écho tout cohérent. En outre, ce procédé connote le mouvement perpétuel, celui de la vie. Zone commence un matin et se finit à l'aube : le « récit » du poème se déroule sur une journée complète (jour/nuit). Unité de temps, mais aussi symbole de la vie humaine. Dans un premier mouvement, Guillaume Apollinaire confronte le passé et le présent. Puis dans un second mouvement, il évoque le monde moderne. Nous verrons donc comment ce poème allie modernité créatrice et tradition poétique. - Le premier vers est formé d'un alexandrin avec une diérèse sur << ancien »>. Le pronom personnel de deuxième personne « tu » est employé « à la fin tu es là de ce monde ancien ». Le poète exprime une plainte, il exprime sa volonté de rupture avec le passé. Cette plainte est renforcée par la diérèse sur << anci/en »>. L'expression << à la fin » surprend : le recueil commence avec l'idée d'achèvement - << Bergère ô tour Eiffel », métaphore en présence, la tour Eiffel est comparée à une bergère. << Le troupeau des ponts », 2ème métaphore, les ponts sont comparés à des moutons. Le poète introduit dès le 2ème vers un élément urbain contemporain qui est la tour Eiffel. Le poète déambule dans Paris et célèbre son architecture récente, symbole de sa modernité - << Ici », c'est un adverbe de lieu qui se réfère à la situation d'énonciation. On à l'antithèse << automobiles » qui montre donc la modernité et l'adjectif attribut avec << ancienne >> montrant le passé. Ce tercet exprime le désir du poète de se projeter dans un monde encore plus neuf, encore plus moderne que celui pourtant récent des « automobiles qui ont l'air anciennes ». Il établit une hiérarchie entre les inventions : l'aviation est plus actuelle et moderne que l'automobile. - << tu lis » est un verbe de perception au présent. On a également une accumulation de groupes nominaux au pluriel. La déambulation parisienne se poursuit, l'auteur énonce ses inspirations poétiques. Il décrit les nouveaux modes de communication : publicité, affichages, catalogues. - Nous avons ensuite un changement de pronom personnel : le pronom de première personne remplace le pronom de deuxième personne. << Neuve et propre » sont 2 adjectifs apposés avec des termes mélioratifs. Nous avons ici l'expression d'un << je » et donc une rupture du poète avec son passé douloureux. Le poète prend encore plaisir à énumérer les activités humaines modernes : << directeurs, ouvriers, sténo-dactylographes >> - Un verbe de sentiment fait son apparition « j'aime », on a également l'antithèse « grâce » et son complément du nom «< rue industrielle », on a une conclusion de la description de la rue par un jugement de valeur. Le poète exprime son enthousiasme à vivre dans cet environnement urbain et moderne. Le poème « zone » manifeste une certaine lassitude à l'égard de la poésie traditionnelle, bien que celle-ci se retrouve au fil de plusieurs vers. Apollinaire éprouve une fascination pour la modernité, pour la ville et porte un regard enchanté sur le quotidien. En effet, l'espace urbain sert de décor à plusieurs poèmes d'Alcool, comme par exemple « sous le pont Mirabeau » qui a pour cadre paris et un célèbre pont métallique, emblème de la modernité. Guillaume Apollinaire publie son recueil Alcool en 1913, qui regroupe des poèmes rédigés entre 1898 et 1912. Le Pont Mirabeau est le 2ème poème du recueil. Écrit après sa rupture avec Marie Laurencin, il a pour thème la fuite de l'amour et du temps. Avec l'alternance de couplets et de refrain, ce poème s'apparente au genre de la chanson. Nous verrons dans un premier mouvement qu'Apollinaire évoque l'amour qui est toujours présent Puis dans un second mouvement, il exprime la solitude et la tristesse du poète. Pour ensuite parler de la présence des 2 amants Le troisième quatrain exprime la fuite de cet amour Et le dernier mouvement, le temps a fait son œuvre et détruit définitivement tout espoir d'un retour. Nous pourrons donc nous demander comment Apollinaire transforme-t-il l'échec amoureux en réussite poétique. - Le premier quatrain évoque la fin de l'amour. Le Pont Mirabeau est le lieu où Apollinaire et Marie Laurencin se donnaient rdv. « Coule » fait référence à l'assimilation du passage de l'eau à celui du temps qui est donc la fluidité. Le groupe « et nos amours » possède un statut flottant, les amours, comme la Seine, coulent et s'écoulent. - On a également une absence de ponctuation faisant concourt également à cet effet de fluidité, effet qui est aussi renforcé par le lexique du mouvement : « couler, passe, s'en va, s'en vont >> - Ce distique est répété 4 fois : c'est donc un refrain exprimant la solitude et la tristesse du poète. - On a l'antithèse s'en aller/demeurer et aussi du présent du subjonctif « vienne la nuit sonne l'heure >> exprimant un souhait. On a ici une mélodie triste et mélancolique. - Le deuxième quatrain convoque la présence des 2 amants - Le poète se souvient du couple qu'il formait. Les 2 alors communiquaient « mains dans les mains » et se tenaient « face à face », on a l'image d'un couple heureux. - << le pont de nos bras », on a une image d'un pont, soit un enlacement des 2 êtres, la complicité des 2 amoureux capables d'établir des liens au-delà des différences. Pourtant ce couple n'existe plus, la joie d'aimer et d'être aimé laisse la place à la mélancolie. - Le troisième quatrain développe à nouveau l'idée de la fin d'un amour, et la présence d'un espoir vers 13 à 16. Le troisième couplet acte l'effacement des sentiments. - On fait face à une comparaison << l'amour s'en va comme cette eau courante » et également à une anaphore, on a un procédé d'insistance - Au vers 15 le poète déplore que le temps s'écoule lentement « comme la vie est lente >> - On a aussi une diérèse sur « vio/lente » qui met en valeur la rime et anéantit le désir de l'espoir. - Le dernier quatrain rappelle que le temps a fait son œuvre et a définitivement détruit l'espoir d'un retour. - On a une répétition du verbe passer au présent de l'indicatif et une inversion syntaxique. - On a aussi une anaphore de l'adverbe de négation « ni temps passé, ni les amours reviennent », on a un constat de la perte irrémédiable: l'amour ne peut renaître de ses cendres. - Le rythme est lent et suggère une certaine résignation. - Et pour finir nous avons un changement de déterminant, le groupe nominal « nos amours » devient « les amours >>>. Le chant poétique conjure le temps et sublime la déception amoureuse. Si le poète a conscience de la finitude de toute chose, il semble vouloir surmonter son désespoir grâce à son chant poétique. Face au caractère irréversible du temps cet ennemi, au caractère linéaire et fini, le poète oppose l'éternité de la poésie à partir de l'image de la circularité. L'image du cercle domine le poème avec les arches, les ponts de nos bras, le « pont », la répétition de vers et autre. On a un caractère universel du propos, le poète se détache du cas particulier pour atteindre l'universel Jean-Luc Lagarce était un comédien, directeur de troupe et également metteur en scène. En 1988 il apprend qu'il est malade, il reçoit donc une bourse de la Villa Médicis pour rédiger Juste la Fin du Monde, qui s'est d'abord intitulé Les Adieux puis Quelques éclaircies. Louis le personnage principal, est un écrivain qui a quitté sa famille une dizaine d'année plutôt et décide de revenir leur annoncer qu'il va mourir. Nous verrons dans un premier mouvement la présentation de Catherine à Louis Puis dans un second mouvement les salutations entre Louis et Catherine Pour ensuite finir sur l'ébahissement de la mère sur le fait qu'ils ne se connaissent pas. Nous nous demanderons en quoi cette scène d'exposition met-elle en place une situation tendue, de gène, de malaise dans cette rencontre familiale. - Tous les personnages de la pièce sont réunis, c'est l'occasion de découvrir l'ensemble de la distribution, soit la famille au complet. - On a une insistance sur le prénom «< Catherine » à 5 reprises et « Louis » 3 fois. Qui crée un effet parodique en exhibant les attentes et codes de la scène d'exposition traditionnelle. - On a une présentation abrute, sèche, minimale avec les tournures présentatives dont << c'est » et << voila »>. - Antoine emploie l'indicatif présent puis l'impératif présent pour le même verbe, on a donc ici une polyptote. On a également une comparaison entre sa sœur et un épagneul. - << Tu lui serres la main » est une didascalie interne donnant les indications de mouvement et souligne la gêne, la froideur, accrues par l'insistance de Suzanne. - Louis et Catherine sont 2 étrangers mais sont surtout 2 étrangers par rapport à la famille, Suzanne souligne et annonce leur proximité («< tu te trouveras,...., vous allez vous trouver »>). - Antoine fait encore des reproches « ils se voient pour la première fois », on a aussi l'utilisation de formules plates, conventionnelles - Les jeux de répétitions, épanorthoses et polyptotes trahissent toujours une parole creuse, qui ne dit presque rien << en tête, dans la tête », « se connaissent...vous ne vous connaissez pas »>..... - << La femme de mon autre fils ne connaisse pas mon fils », cette formule trahit la préférence de la mère pour Louis : le possessif « mon » pour Louis et la dépréciation avec l'adjectif « l'autre » pour Antoine. - On a également un reproche sur l'éclatement de la cellule familiale « vous vivez d'une drôle de manière ». - Catherine est toujours dans l'excuse et la bienveillance. Mais cette information se précise, l'éloignement de Louis longtemps absent semble avoir rompu les ponts. Cette scène d'exposition déstabilise le spectateur : la parole s'étire sans que l'action ne se précise vraiment, les informations qu'il réussit à tirer relèvent souvent de l'implicite et de la déduction. Les retrouvailles sont sous-tendues par des tensions et un malaise et la chaleur humaine semble absente. L'écriture de Lagarce est très particulière : proche de l'oralité, elle donne à lire un langage qui se cherche en permanence et ne sait « comment dire ». De nombreuses figures permettent au dramaturge de créer un effet de ressassement, de répétition, de reformulation, de suspension ou la parole ne parvient pas à aboutir et révèle le vide. On devine déjà que la volonté de Louis de renouer avec sa famille et de révéler sa mort prochaine et irrémédiable est vouée à l'échec. La pièce met en scène une forme de crise de langage où le non-dit, les secrets, l'indicible, la difficulté à communiquer à dire et à se comprendre apparaissent comme le sujet même de la pièce. Jean-Luc Lagarce était un comédien, directeur de troupe et également metteur en scène. En 1988 il apprend qu'il est malade, il reçoit donc une bourse de la Villa Médicis pour rédiger Juste la Fin du Monde, qui s'est d'abord intitulé Les Adieux puis Quelques éclaircies. Louis le personnage principal, est un écrivain qui a quitté sa famille une dizaine d'année plutôt et décide de revenir leur annoncer qu'il va mourir. Nous verrons dans un premier mouvement l'évocation des rares lettres envoyées à la famille par Louis. Puis dans un second mouvement le métier d'écrivain de Louis. Dans un 3ème mouvement les cartes postales marquées par les banalités Pour ensuite finir sur le dernier envoie qui est l'annonce de sa visite. Nous nous demanderons comment cet extrait rend-t-il compte de difficultés relationnelles et communicationnelles. - L'anaphore << parfois » insiste sur la rareté des envoies. - L'épanorthose « parfois.....des lettres », Suzanne rectifie, elle cherche à préciser, à reformuler, avec le passage de l'imparfait au passé simple qui marque que l'envoi épistolaire n'est pas interrompu même s'il est épisodique. - On a une nouvelle épanorthose avec une graduation descendante : « lettre/petits mots, une ou 2 phrases/rien >> : les corrections, les reformulations insistent encore sur la faiblesse du contenu de ces messages, réduits finalement à la nullité : rien. - la répétition d'elliptique souligne encore la pauvreté des écrits de Louis. - Les parenthèses fonctionnent comme des apartés qu'elle se fait à elle-même. - La première parenthèse suggère encore le traumatisme consécutif au départ de Louis, alors qu'elle était juste très jeune et la seconde parenthèse pose que le départ est à l'origine de tout - Derrière l'indéfini « ça », se cache sans doute tous les maux, les souffrances endurées par la cataclysme engendré lors du départ de Louis. - On a un « admiration » à 2 reprises, « don » et qualité » à 2 reprises également, c'est un vocabulaire valorisant par rapport à l'activité littéraire de Louis : Louis est perçu comme celui qui est différent, l'intellectuel. - << Les messages sans importance » renvoie à l'insignifiance des propos qui sont corroborées par le choix de la carte postale sans enveloppe qui expose à « tous les regards » les contenus anodins de la correspondance. - La phrase entre guillemets atteste par l'exemple de la banalité et de la superficialité des messages de Louis, leur insuffisance tant émotionnelle que littéraire. - Les reproches sur l'attitude passée se confirme dans la situation présente où l'annonce du retour a été banalisée par l'indication purement pratiques sur les modalités de ce retour « quelques rapides indications d'heure et de jour >> - Les reproches apparaissent également implicitement dans la banalité et l'impersonnalité d'une carte postale prise dans un bureau de tabac. - On notera également que ce reproche de déficit de communication trouve aussi un écho dans le déséquilibre de parole entre ce long soliloque de Suzanne et le silence et le mutisme de Louis. L'absence semble avoir creusé un fossé entre Louis et sa famille. Ce vide se traduit par l'impossibilité de dialoguer. Louis n'intervient pas et le de Suzanne se développe en long soliloque qui accumule les reproches : il n'a pas maintenu le lien, il a limité la communication au minimum avec ses lettres elliptiques et épisodiques. Quant à Suzanne elle est dans la communication tâtonnante qui cherche l'expression juste. Elle semble ici briser le tabou qui empêche l'expression de l'intimité, de la sincérité dans les échanges intrafamiliaux. Cet extrait préfigure les tensions qui vont s'exprimer et se creuser ainsi que la faillite de l'entreprise de Louis à rentrer dans la confidence de sa mort annoncée. Crise personnelle, crise familiale et crise du langage sont donc au cœur de l'extrait. Mme de Lafayette était une Importante femme de lettres associée au mouvement classique (qui préconisait une simplification de l'intrigue) et influencée par la préciosité (qui valorisait la précision dans l'analyse des sentiments). La Princesse de Clèves est un roman publié en 1678, sous le règne de Louis XIV, mais dont l'intrigue se déroule 120 ans plus tôt, sous le règne d'Henri II. C'est un roman historique mêlant personnages réels et fictifs. L'extrait étudié est la première rencontre entre Mlle de Chartres, qui vient juste de devenir Mme de Clèves, et le duc de Nemours. Nous verrons dans un premier temps que la scène est éminemment romanesque Dans un second mouvement le coup de fourdre Et pour finir la mise en place d'un piège Nous nous demanderons donc en quoi cette idylle naissante apparaît-elle d'ores et déjà condamnée ? - On a le plus-que-parfait « avait ouï parler » qui est une analepse rappelant que Mme de Clèves connaît depuis longtemps M. de Nemours de réputation, même si elle ne l'a jamais rencontré. - On a également des adverbes d'intensité « tant de fois » et « tout le jour », on insiste donc ici sur la durée. - On a le verbe de perception « admira » qui introduit un champ lexical de l'admiration, présent dans tout l'extrait pour évoquer la réaction suscitée par les 2 personnages principaux : « admiration » « louanges >> << admirer >> - M. de Nemours n'est pas immédiatement identifié : « quelqu'un » « celui qui arrivait >> << termes imprécis créent du suspense - Dès leur rencontre, le champ lexical de la vue devient omniprésent « cherchait des yeux » « voir » à 5 reprises, c'est le seul vecteur de l'amour puisque les 2 personnes ne se parlent à aucun moment. - Lexique de la beauté est utilisé pour les qualifier « air brillant » « beauté >> - L'anaphore de « il était difficile » produit le même effet homme », ces De nombreuses négations : - négation syntaxique partielle : « ils ne s'étaient jamais vus >> - négation syntaxique totales : « s'ils n'avaient pas bien envie de savoir qui ils étaient >> << s'ils ne s'en doutaient pas ». Ces négations témoignent de la volonté de les piéger. On ne veut pas laisser à qui que ce soit l'occasion de les présenter l'un à l'autre. - On a une litote : « pas d'incertitude » qui est fondée sur une double négation en indiquant sa certitude. - Mme de Clèves commet 2 erreurs fondamentales : elle montre sa gêne « qui paraissant un peu embarrassée » Et elle nie l'évidence « je vous assure » en transformant le jeu de salon en interrogatoire douteux La rencontre est placée sous le signe de la perfection, amour inévitable mais caractère fatal de cette passion condamnée d'avance par les conceptions opposées du monde et de la cour des 2 personnages. La scène est subtile, le refus des images, le peu de paroles échangées et l'importance des non-dits caractérisent le classicisme. Mme de Lafayette était une Importante femme de lettres associée au mouvement classique (qui préconisait une simplification de l'intrigue) et influencée par la préciosité (qui valorisait la précision dans l'analyse des sentiments). La Princesse de Clèves est un roman publié en 1678, sous le règne de Louis XIV, mais dont l'intrigue se déroule 120 ans plus tôt, sous le règne d'Henri II. C'est un roman historique mêlant personnages réels et fictifs. Nous verrons dans un premier mouvement le discours de la princesse Puis dans un second mouvement la description des personnages et la réaction du prince Et pour finir la réponse de monsieur de Clèves Nous verrons donc que cette scène pathétique met en scène des personnages sublimes au caractère héroïques. - L'interjection << eh bien » marque l'effort qu'il y a à livrer cette confession - L'hyperbole << que l'on n'a jamais fait à son mari » relève le caractère exceptionnel de la révélation - Avec la tournure négative, elle rassure son mari sur ses agissements « je n'ai jamais donné nulle marque de faiblesse >> - Le << danger »> induit par l'aveu est cependant compensé par la « joie » morale d'être exemplaire. On fait face à une antithèse - Le plus que parfait souligne l'attitude du Prince pendant le discours de sa femme « était demeuré », répété par le complément circonstanciel « pendant tout le discours >> - M. de Clèves est si surpris et touché qu'il reste «< hors de lui-même', expression à mettre en parallèle avec << il n'avait pas songé à.... >> - La réponse au spectacle de ce « visage couvert de larmes », cette « beauté si admirable ». Admirable dans les 2 sens : digne d'être admirée, étonnante car sans équivalent, « inimitable ». Beauté donc à la fois physique et morale. - Mais son geste annonce déjà la teneur de sa réponse << l'embrassant en la relevant », ce 2ème mouvement n'est donc pas une simple transition mais comme un prologue éclairant les paroles du prince. - << Ayez-pitié de moi », il commence par implorer la pitié avec un verbe à l'impératif. Cette prière montre qu'il est sensible au mérite de la princesse. - S'il met en avant son « affliction violente », il ne livre pas tout de suite ses sentiments (« je ne livre pas >>) mais met en avant le mérite de la princesse « vous me paraissez plus digne d'estime et d'admiration >> - À noter le « je me trouve », une manière d'accuser la situation tragique et non directement la princesse. Une preuve de délicatesse à l'égard de la princesse - L'explication de son état est digne de l'amour le plus pur, cet amour que développent le roman pécieux et la poésie courtoise « vous m'avez donné de la passion dès le premier moment que je vous ai vue >> Le prince ignore encore le nom de l'amant. Demi-vérité donc pour lui. En revanche, ce qui est révélé ici est le pur amour du prince qui le conduira à l'obsession jalouse et à la mort. Qui est le plus << admirable » dans cette page ? La princesse pour son aveu ou le Prince pour sa réaction ? Madame de Lafayette enrichit ici l'analyse psychologique des personnages et suscite une double émotion. Non seulement la sincérité provoque un surcroît de passions malheureuses chez le prince de Clèves (conflit entre sa position sociale de mari et les passions d'amant qu'il a pour sa femme), mais il est surtout l'occasion pour Nemours, caché, d'entendre qu'il est aimé. La présence du duc de Nemours pendant la scène est primordiale, car elle condamne l'aveu à l'échec. La sincérité ne résout pas mais exacerbe les tensions entre les époux. Au lieu d'apaiser le tumulte des passions (jalousie, amour, orgueil, inquiétude), il entraîne une suite de péripéties qui vont conduire l'intrigue à sa funeste issue.