Le texte intégral : analyse première
Le poème s'ouvre sur la citation de Rabelais "J'ai rêvé tant et plus, mais je n'y entends note", qui annonce d'emblée le caractère énigmatique du rêve. Cette épigraphe suggère que même le rêveur ne comprend pas totalement son propre songe.
L'anaphore "Ce furent" structure le récit et crée un rythme hypnotique. Bertrand utilise la formule répétitive "ainsi j'ai vu/entendu, ainsi je raconte" pour authentifier son témoignage onirique.
Le champ lexical de la religion domine avec "abbaye", "moine", "pénitents noirs", "prières". Mais cette religiosité bascule vers l'horreur avec le champ lexical de la torture : "supplice", "bourreau", "roue de torture".
La métaphore de la foule qui "s'était écoulée avec les ruisseaux" transforme poétiquement les personnages en eau qui disparaît, marquant la fin du cauchemar.
💡 Point clé : L'univers médiéval et religieux sert de décor à une vision cauchemardesque de la justice !