La description du corps : du sublime au grotesque
La description péjorative continue du haut vers le bas avec une anaphore systématique. Rimbaud énumère méthodiquement : le cou, le dos, les omoplates, les reins, la peau. Chaque partie du corps est décrite de façon dégradante.
Les expansions du nom sont particulièrement cruelles : "gras et gris", "qui saillent", "la graisse" qui "paraît en feuilles plates" (allusion à la cellulite). La paronomase "gras et gris" attire l'attention sur ces adjectifs dépréciatifs par leur ressemblance sonore.
L'effet visuel du poème mime le corps : les omoplates "qui saillent" sont mises en relief par le rejet, exactement comme elles ressortent physiquement. La richesse des rimes entre "ressorts" et "l'essor" imite ironiquement ce corps "bourré".
💡 Point clé : L'animalisation commence avec "échines" - Vénus devient progressivement bestiale.