De la monarchie constitutionnelle à la République
En juin 1791, la tentative de fuite du roi à Varennes provoque une rupture psychologique majeure: le peuple se sent trahi par son souverain. Malgré cette méfiance grandissante, l'Assemblée vote une Constitution instaurant une monarchie parlementaire. Le système n'est pas vraiment démocratique: seuls les citoyens actifs (les plus aisés) peuvent voter, et le roi conserve un important droit de veto.
En avril 1792, la France déclare la guerre à l'Autriche. Louis XVI, secrètement favorable à une défaite française qui lui rendrait ses pouvoirs absolus, aide l'Autriche par correspondance. Après plusieurs défaites, la France est menacée d'invasion. Le maréchal Brunswick, commandant l'armée autrichienne, menace de raser Paris si la famille royale est maltraitée.
Moment clé ! Le 10 août 1792, les sans-culottes et la garde nationale prennent d'assaut le palais des Tuileries. Pour calmer la colère populaire, les députés abolissent la monarchie. La République sera officiellement proclamée le 22 septembre.
Le procès du roi, devenu simple citoyen sous le nom de Louis Capet, divise profondément la nation. Malgré d'intenses débats à l'Assemblée, il est condamné à mort pour trahison et intelligence avec l'ennemi. Sa décapitation, le 21 janvier 1793, a des conséquences immédiates: toutes les monarchies européennes déclarent la guerre à la France, et des soulèvements royalistes éclatent dans le pays.