L'impact du capital culturel sur les inégalités scolaires
Le capital culturel transmis par les familles joue un rôle déterminant dans les inégalités de réussite scolaire. Les enfants issus de milieux aisés acquièrent dès leur plus jeune âge un langage soutenu, un vocabulaire riche et des comportements valorisés par l'institution scolaire. À l'inverse, les enfants de milieux populaires développent souvent un langage plus familier avec un champ lexical plus restreint.
Les pratiques éducatives diffèrent également selon l'origine sociale. Les parents de classes favorisées ne se contentent pas de vérifier les devoirs : ils apportent des connaissances supplémentaires, transmettent des méthodes de travail efficaces et enrichissent la culture de leurs enfants par des visites de musées ou de théâtres. Ces pratiques correspondent parfaitement aux attentes de l'école, créant ainsi un avantage considérable pour ces élèves.
L'école française, en valorisant certaines compétences (analyse de textes complexes, capacité d'interprétation, respect des consignes), favorise implicitement les élèves qui ont intégré ces aptitudes dans leur environnement familial. Cette situation crée un cercle vicieux où les inégalités sociales se transforment en inégalités scolaires.
💡 Bon à savoir : Le concept de capital culturel a été théorisé par Pierre Bourdieu qui distingue trois formes : le capital incorporé (manières de parler, de se tenir), objectivé (livres, œuvres d'art) et institutionnalisé (diplômes).