Dans notre société actuelle, nous nous efforçons tous d'adopter des normes qui nous permettent d'être intégrés socialement. Que ce soit à travers des normes formelles, telles que les lois, ou des normes informelles, comme le salut à quelqu'un, ces normes contribuent au bon fonctionnement des relations au sein des groupes sociaux et de la société dans son ensemble. Cependant, certaines personnes ne respectent pas ces normes propres à un groupe social, et sont donc considérées comme des déviants. Il est donc intéressant de se demander comment la sociologie explique les comportements criminels. Tout d'abord, nous analyserons les critères sociologiques qui peuvent expliquer la déviance, puis nous étudierons comment ces critères peuvent être complétés.
Des critères sociologiques qui contribuent à la déviance
Un des premiers critères qui peut mener à des comportements criminels considérés comme de la déviance est l'anomie, qui résulte de difficultés d'intégration et de l'affaiblissement du contrôle social. Le sociologue Emile Durkheim avance la théorie selon laquelle lorsqu'un individu perd ses repères sociaux en raison de l'affaiblissement de ses normes, il est plus enclin à adopter des comportements déviants, voire criminels. D'autres critères jouent également un rôle dans ces comportements, tels que l'étiquetage. L'étiquetage est un processus qui mène à la carrière d'un déviant. L'individu commet une déviance secondaire, puis est étiqueté comme déviant. Ensuite, l'individu intériorise cet étiquetage et reproduit ce schéma déviant en faisant partie d'un nouveau groupe social transgressant les règles. L'étiquetage mène à une stigmatisation de l'individu, qui aura du mal à se réinsérer dans la société. Enfin, la socialisation des individus dans leur enfance peut les amener à adopter un comportement déviant suite à un parent absent ou violent, ce qui se manifeste souvent au sein de la socialisation primaire, comme c'est le cas chez les tueurs en série. Par exemple, le tueur en série Ted Bundy a été influencé par sa famille, qui lui avait menti en lui faisant croire que sa mère biologique était en fait sa sœur, ce qui l'a poussé à commencer à tuer à l'âge de 27 ans.
Les processus sociaux qui contribuent à la déviance
Cependant, d'autres facteurs doivent être pris en compte pour expliquer les comportements criminels. En effet, toutes les personnes présentant les critères sociologiques mentionnés précédemment n'adoptent pas nécessairement des comportements criminels. Des études biologiques ou psychologiques permettent également d'analyser ces comportements, comme l'influence des parents, qui peut conduire à la frustration de l'enfant et à des troubles psychologiques. De plus, des études ont démontré une prédisposition génétique chez les criminels, associée à des traumatismes. La combinaison de toutes ces études provenant de domaines différents permettrait une analyse plus complète des comportements criminels, en expliquant comment l'association d'un gène et d'une expérience vécue augmente la probabilité d'adoption de comportements criminels.
Nous pouvons donc conclure que les comportements criminels peuvent être expliqués sociologiquement, mais que d'autres facteurs, tels que la biologie et la psychologie, doivent également être pris en compte. Cela montre que ces comportements ne peuvent être pleinement expliqués par la sociologie seule.
J'ai choisi ce sujet car les comportements criminels et déviants m'ont toujours intéressé, car leur origine n'est pas toujours clairement définie. De plus, mon projet professionnel vise à étudier les mécanismes de la déviance et à contribuer à une meilleure compréhension de ce phénomène.