Les États-Unis face aux enjeux environnementaux contemporains
Les États-Unis émettent 15% des gaz à effet de serre et consomment 20% de l'énergie mondiale, une empreinte écologique démesurée liée à l'American way of life fondé sur la consommation de masse. Si toute l'humanité vivait comme un Américain, il faudrait cinq planètes pour subvenir à ses besoins.
La montée du climatoscepticisme depuis les années 1980, portée par les lobbies industriels et certains dirigeants politiques, a considérablement freiné les politiques environnementales américaines. Cette position s'est traduite par un va-et-vient diplomatique : George W. Bush retire les États-Unis du protocole de Kyoto en 2001, Barack Obama signe les Accords de Paris en 2015, Donald Trump s'en retire en 2017, Joe Biden les réintègre en 2021, avant un nouveau retrait annoncé pour 2025.
Face au désengagement fédéral, de nombreux acteurs locaux prennent le relais. Plusieurs États comme la Californie, New York ou le Massachusetts mettent en place des mesures ambitieuses pour limiter leurs émissions de gaz à effet de serre ou développer les énergies renouvelables. De même, 172 villes américaines se sont engagées à respecter le protocole de Kyoto.
À savoir : En réaction au retrait des Accords de Paris par Donald Trump, une coalition d'États, de villes et d'entreprises a lancé l'initiative "We are still in" pour garantir le respect des engagements américains malgré la position fédérale.
Les ONG environnementales américaines, comme The Nature Conservancy qui dispose d'un budget annuel de 1,3 milliard de dollars, jouent un rôle crucial en multipliant les actions en justice pour contraindre le gouvernement à protéger l'environnement. Parallèlement, les mouvements de boycott obligent les entreprises à adopter des pratiques plus respectueuses de l'environnement, même si les ONG dénoncent souvent des opérations de "greenwashing" (écoblanchiment).