L'ONU de Kofi Annan : sécurité collective et limites
Après deux guerres mondiales catastrophiques, l'humanité comprend qu'il faut une organisation internationale pour préserver la paix. L'ONU, créée en 1945 à San Francisco, succède à la défunte Société des Nations avec des ambitions renouvelées.
Le système onusien repose sur plusieurs organes : l'Assemblée générale (193 États membres), le Conseil de sécurité avec ses 5 membres permanents disposant d'un droit de veto Eˊtats−Unis,Russie,Chine,France,Royaume−Uni, plus les institutions spécialisées (OMS, UNESCO, etc.).
Kofi Annan, secrétaire général ghanéen de 1997 à 2006 et prix Nobel de la paix, incarne le renouveau de l'ONU post-Guerre froide. Il multiplie les missions de paix (Kosovo, Timor Oriental, Érythrée) et crée le Conseil des droits de l'homme en 2006. Son "rapport du millénaire" de 2000 met l'accent sur la lutte contre les inégalités.
La mission au Timor Oriental (1999-2002) illustre le potentiel de l'ONU : elle aboutit à l'indépendance du pays et montre l'efficacité possible de la communauté internationale unie.
💡 À retenir : Kofi Annan modernise l'ONU en développant le concept de "responsabilité de protéger" et en favorisant la création de la Cour pénale internationale.
Cependant, les échecs restent nombreux. L'ONU n'empêche pas l'intervention américaine unilatérale en Irak en 2003, et les missions en ex-Yougoslavie et au Rwanda révèlent les limites des Casques bleus face aux guerres civiles. La paralysie du Conseil de sécurité par les vétos successifs questionne la réforme nécessaire de l'institution.