La première guerre du Golfe : un conflit majeur de la fin du XXe siècle
Imagine un monde où la guerre froide vient de se terminer, et soudain un nouveau conflit éclate au Moyen-Orient qui va changer la donne géopolitique mondiale. C'est exactement ce qui s'est passé avec la première guerre du Golfe.
Le 2 août 1990, l'Irak de Saddam Hussein envahit et annexe le Koweït, déclenchant une crise internationale majeure. Les raisons ? Des enjeux économiques énormes (éliminer une dette envers le Koweït et contrôler le pétrole du Golfe Persique) et des prétentions géopolitiques (Saddam considérait le Koweït comme un territoire irakien légitime).
La guerre se déroule en deux phases distinctes : Bouclier du désert (pour sécuriser l'Arabie saoudite) puis Tempête du désert (pour libérer le Koweït). L'ONU réagit rapidement en imposant un embargo dès le 6 août 1990, puis en fixant un ultimatum au 15 janvier 1991.
💡 À retenir : Cette guerre marque la première fois qu'un conflit est retransmis en direct à la télévision par CNN, révolutionnant notre perception des conflits armés.
Le 16 janvier 1991, une coalition internationale de 35 pays lance l'opération Tempête du désert. Le conflit se termine rapidement le 28 février 1991, mais avec un bilan humain lourd : plus de 40 000 soldats irakiens morts, de nombreuses victimes civiles, contre seulement 292 morts côté coalition. Les dégâts matériels s'élèvent à 55 milliards de dollars.
Les conséquences sont durables : Saddam Hussein reste au pouvoir, l'embargo se maintient, et des répercussions environnementales majeures (marées noires volontaires) marquent la région. Le dirigeant irakien réprime violemment les Kurdes et les chiites, tandis que George H.W. Bush, président américain, consolide l'influence des États-Unis au Moyen-Orient.