L'enjeu des langues dans le soft power
Les États investissent massivement dans la diffusion de leur langue - c'est du soft power pur ! Objectifs : attirer les meilleurs étudiants, futurs employés, et redorer l'image du pays.
L'anglais domine tout - c'est "l'espéranto des affaires". Avec la mondialisation, il devient incontournable pour l'efficacité et réduire les coûts (fini les interprètes !). Cette domination s'explique par la culture anglo-américaine (musique, cinéma), sa facilité d'apprentissage supposée, et la puissance des USA-Royaume-Uni.
La francophonie résiste tant bien que mal. Créée en 1883, l'Alliance française développait le français dans les colonies. Aujourd'hui, le français reste la deuxième langue la plus apprise et cinquième la plus parlée mondialement. L'Organisation Internationale de la Francophonie regroupe 88 États.
Problème : le nombre de locuteurs français a chuté de 10% entre 2014-2019, tandis que l'anglais compte 5 fois plus de locuteurs ! L'avenir du français dépend de l'Afrique, des institutions internationales et de la volonté politique.
Les instituts Confucius incarnent le soft power chinois. Présents dans 154 pays (548 instituts), ils propagent langue, culture et philosophie chinoises. Succès impressionnant : 4 fois plus d'élèves qu'à l'Alliance française en deux décennies !
À retenir : La bataille des langues reflète celle des puissances - l'anglais domine, le français résiste, le chinois progresse.