Guerre d'Algérie : mémoires fracturées
De 1954 à 1962, cette guerre oppose la France au FLN algérien, créant des mémoires douloureuses et divisées. Le conflit touche la métropole et crée plusieurs groupes mémoriels : pieds-noirs rapatriés, harkis abandonnés, appelés du contingent traumatisés, et militants OAS révoltés.
En France, l'amnésie domine d'abord : lois d'amnistie, censure, et refus de nommer "guerre" ce qui n'était que des "opérations de maintien de l'ordre". Le réveil s'amorce dans les années 1980-1990 quand les enfants de harkis se révoltent et que la parole des anciens soldats se libère.
La politique de reconnaissance s'accélère : enseignement scolaire (1983), reconnaissance du terme "Guerre d'Algérie" (1999), mémorial aux soldats morts (2002). Hollande reconnaît même la responsabilité française dans la répression du 17 octobre 1961.
En Algérie, le FLN impose une histoire officielle héroïsant l'indépendance, mais cette version ne passe plus auprès des jeunes générations. Les relations franco-algériennes alternent entre coopération économique et tensions mémorielles.
💡 À retenir : Même "libérées", ces mémoires restent conflictuelles et pèsent sur les relations diplomatiques !