La relation complexe entre Histoire et mémoire constitue un élément fondamental dans la compréhension de notre passé collectif.
La mémoire collective et l'Histoire entretiennent des rapports étroits mais distincts dans leur approche du passé. Alors que la mémoire individuelle se caractérise par une expérience personnelle et subjective des événements, l'Histoire cherche à établir une analyse objective et scientifique basée sur des sources et des documents. Cette distinction est particulièrement visible dans l'étude des crimes contre l'humanité, où la mémoire des victimes et des témoins s'entremêle avec le travail des historiens pour établir la vérité historique. Les plus grands crimes contre l'humanité comme l'Holocauste illustrent parfaitement cette dualité, où la mémoire collective des survivants contribue à enrichir la compréhension historique tout en maintenant vivant le devoir de mémoire.
Dans le cadre de l'enseignement HGGSP, l'étude de l'Histoire et mémoire s'articule autour de plusieurs axes majeurs. L'Axe 1 examine les fondements théoriques de la relation entre histoire et mémoire, tandis que l'Axe 2 se concentre sur les manifestations concrètes de cette relation dans les sociétés contemporaines. L'Axe 3 aborde les enjeux juridiques et mémoriels, notamment à travers le droit international et la définition du crime contre l'humanité selon le code pénal. Cette approche permet de comprendre comment la justice participe à la construction de la mémoire collective tout en s'appuyant sur le travail historique pour établir les responsabilités. La condamnation des auteurs de crimes contre l'humanité illustre ainsi la convergence entre justice, histoire et mémoire dans le processus de réparation et de reconnaissance des victimes.