Un dérèglement de la mécanique boursière
La crise trouve ses racines dans une spéculation excessive qui a déconnecté les marchés financiers de l'économie réelle. Entre 1925 et 1929, les actions à la Bourse de New York ont augmenté deux fois plus vite que la production industrielle, créant un écart dangereux entre les cours boursiers et les fondamentaux économiques.
La spéculation s'est généralisée à toutes les couches de la société américaine. Le développement des sociétés par actions a démocratisé l'accès aux marchés boursiers, attirant de nombreux petits épargnants sans expérience financière, tous convaincus de pouvoir s'enrichir facilement.
Le crédit a joué un rôle crucial dans cette bulle spéculative. Le système d'achat "sur marge" permettait d'emprunter pour acheter des actions, en espérant que leur plus-value permettrait de rembourser le prêt. Entre 1926 et 1929, le volume des prêts destinés à la spéculation a été multiplié par 2,5, amplifiant dangereusement les risques.
⚡ Mécanisme fatal : Quand les cours ont commencé à baisser, les courtiers ont dû revendre massivement les titres pour couvrir les pertes, accélérant l'effondrement des prix dans une spirale destructrice.