Les enjeux de Schengen et du contrôle aux frontières
Les accords de Schengen ont profondément redéfini la notion de frontières au sein de l'Union Européenne. Ils ont conduit à l'effacement progressif des frontières internes, tout en renforçant les frontières extérieures de l'espace Schengen.
Exemple: La création d'euro-régions transfrontalières illustre l'effacement des frontières internes, favorisant la coopération économique et culturelle entre régions voisines de différents pays.
L'origine des accords de Schengen remonte à des pressions exercées par divers acteurs, notamment les camionneurs et les douaniers. Ces derniers avaient mené une "grève du zèle", ralentissant considérablement les passages frontaliers par des contrôles systématiques.
Highlight: Initialement, 5 pays de la CEE (France, Belgique, Luxembourg, RFA et Pays-Bas) ont signé les accords, qui sont entrés en vigueur en 1995.
Aujourd'hui, l'espace Schengen comprend 26 États, dont 22 membres de l'UE et 4 pays tiers. Cependant, 6 États de l'UE n'en font pas partie, soit par choix (Irlande), soit en raison de difficultés à gérer les flux migratoires (Bulgarie, Croatie, Chypre, Roumanie).
Vocabulaire: Les "pays tiers" dans le contexte de Schengen sont des États non-membres de l'UE mais participant à l'accord de libre circulation (Islande, Norvège, Suisse, Liechtenstein).
La mise en place de l'espace Schengen a entraîné la déconstruction des postes de douane traditionnels, symbolisant l'effacement des frontières internes. Cette évolution s'étend également aux territoires ultra-marins européens, comme les Canaries ou Mayotte.