La Grande Dépression et les réponses politiques
Tout a commencé le 24 octobre 1929, le "Jeudi noir", lorsque la bourse de Wall Street à New York s'effondre. Cette panique boursière déclenche un effet domino: les spéculateurs retirent leur épargne, les banques font faillite, le crédit se tarit. Sans prêts, la consommation chute, créant des stocks, faisant baisser les prix et menant à la faillite des entreprises.
Face à cette crise économique mondiale, différentes solutions émergent. Les approches traditionnelles privilégient le protectionnisme avec l'augmentation des tarifs douaniers et la dévaluation des monnaies pour relancer les exportations. Certains pays optent pour l'autarcie, réduisant leurs échanges avec l'extérieur. L'URSS, déjà en autarcie, sera relativement épargnée.
De nouvelles approches plus interventionnistes apparaissent. Aux États-Unis, Roosevelt, démocrate élu trois fois, lance le New Deal pour sortir de la dépression. Il crée la WPA (emploi dans les infrastructures comme le Golden Gate), l'AAA (subventions agricoles) et le NRA (maintien des emplois et salaires). Les résultats sont mitigés: la production augmente mais le chômage reste élevé (9 millions en 1939).
💡 À retenir: C'est finalement la Seconde Guerre mondiale, avec ses besoins en armement et en production, qui mettra véritablement fin à la Grande Dépression.
En France, le Front Populaire de 1936 unit les partis de gauche (SFIO et PC) sous Léon Blum. Les accords de Matignon soutiennent les ouvriers, mais cette politique de relance crée un déficit budgétaire. Pendant ce temps, le monde glisse vers la guerre avec les invasions de l'Éthiopie par l'Italie (1935) et de la Chine par le Japon (1937).