La musique comme résistance et survie
Pour les déportés, la musique spontanée devient un moyen de résistance spirituelle. Elle permet de s'évader mentalement quelques minutes et de retrouver sa vie d'avant. Les répertoires font référence au passé, aux êtres chers, au foyer qu'on espère retrouver.
Être musicien peut sauver la vie ! Ces détenus bénéficient de meilleures conditions : nourriture plus abondante, vêtements chauds, protection contre les tâches les plus dures. À partir de 1942, certains se consacrent exclusivement aux répétitions.
Les chants clandestins représentent une forme de résistance culturelle risquée. Germaine Tillion écrit "Le Verfügbar aux Enfers" à Ravensbrück, utilisant l'humour noir pour soutenir le moral. Les textes doivent être cachés dans des carnets enterrés ou dissimulés.
Exemple emblématique : Le "Chant des Marais" (1933) devient un hymne d'espoir et de solidarité, ironiquement apprécié même par les SS qui ne comprennent pas son vrai message.