La politique patrimoniale française
Sous Charles de Gaulle, André Malraux crée en 1959 le ministère des Affaires culturelles pour "démocratiser la culture". Cette gestion centralisée s'intensifie dans les années 1980 : Jack Lang double le budget culturel, tandis que les lois de décentralisation de 1982 confient une partie de la gestion aux collectivités locales.
Le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais montre une patrimonialisation réussie. Classé UNESCO en 2012, il regroupe 87 communes sur 4 000 hectares : corons, chevalets, terrils témoignent de 270 ans d'histoire industrielle. Cette reconnaissance transforme un passé ouvrier en fierté collective et outil de développement territorial.
La gastronomie française devient patrimoine immatériel UNESCO en 2010. Plus qu'une cuisine, c'est un "art de vivre" qui fait rayonner la France : chefs ambassadeurs à l'étranger, diplomatie culinaire à l'Élysée, restaurants étoilés dans les capitales mondiales. Ce soft power gastronomique prolonge une tradition aristocratique née sous l'Ancien Régime.
Autres reconnaissances françaises : équitation de tradition française (2011), dentelle d'Alençon (2010), fêtes du feu pyrénéennes (2015).
💡 Mission 2024 : Les Journées du patrimoine (septembre) et la "Mission Bern" permettent à chacun de découvrir et signaler des sites en péril. Une façon concrète de s'engager !