Les exclus de la démocratie athénienne
La démocratie athénienne excluait la majorité de sa population. Les femmes (environ 110 000 avec les enfants) étaient considérées comme des êtres fragiles et inférieurs. Elles devaient obéissance, vivaient dans le gynécée (partie réservée de la maison), et n'avaient pas droit à l'héritage. Si une femme devenait veuve, elle devait se remarier avec un homme de la famille du mari défunt. Malgré tout, la plupart savaient lire et écrire.
Les esclaves, environ 120 000 à Athènes, venaient du monde grec ou d'Afrique du Nord. Bien que généralement bien traités, ils subissaient les punitions à la place de leurs maîtres en cas de soupçon. Certains pouvaient être affranchis et devenir métèques. Les esclaves les plus chanceux travaillaient comme domestiques ou dans l'artisanat, les moins chanceux dans les mines. Les Scythes formaient une police d'esclaves appartenant à l'État.
Les métèques, au nombre de 140 000, étaient des étrangers vivant à Athènes depuis des générations. Ils ne pouvaient pas posséder de terres mais contribuaient grandement à la richesse de la cité. En cas de guerre, ils devaient ramer dans les trières avec les citoyens les plus pauvres.
💡 Imagine que dans ta classe, seuls 3 élèves sur 30 auraient le droit de décider des règles de vie commune. C'était à peu près la proportion de citoyens à Athènes !
Plutarque, un auteur grec né en 46 et mort en 125 après J.-C., nous a laissé des témoignages précieux sur cette période dans son œuvre "La vie des Hommes Illustres". Il était lui-même citoyen romain d'origine grecque, gouverneur et prêtre d'Apollon.