La période de la guerre froide marque une transformation majeure dans l'ordre mondial après 1945, caractérisée par la bipolarisation entre deux superpuissances.
L'opposition entre les États-Unis et l'URSS structure les relations internationales de 1947 à 1975. Cette rivalité se manifeste à travers plusieurs aspects clés : idéologique (capitalisme contre communisme), économique (le Plan Marshall comme instrument d'influence américaine), et militaire (course aux armements et création d'alliances militaires). Le Plan Marshall, lancé en 1947, illustre parfaitement cette logique de blocs : les États-Unis proposent une aide économique massive à l'Europe occidentale pour la reconstruire et contrer l'influence soviétique. Les objectifs du Plan Marshall sont multiples : relancer l'économie européenne, créer des débouchés pour les produits américains et établir une zone d'influence stable face au bloc communiste.
Cette période voit également l'émergence du tiers-monde, terme désignant les pays en développement qui refusent de s'aligner sur l'un ou l'autre des deux blocs. La décolonisation joue un rôle crucial dans ce processus, avec la création de nouveaux États indépendants en Asie et en Afrique. La conférence de Bandung en 1955 marque symboliquement la naissance du mouvement des non-alignés, qui cherche une troisième voie entre les deux superpuissances. Les pays du tiers-monde tentent de s'affirmer sur la scène internationale tout en faisant face à d'importants défis de développement économique et social. Cette nouvelle donne géopolitique transforme profondément les relations internationales, créant un monde multipolaire où les anciennes puissances coloniales perdent progressivement leur influence au profit des deux superpuissances et des pays émergents.