Le Consulat et l'Empire : entre démocratie et autoritarisme
Quand Napoléon prend le pouvoir après son coup d'État, il promet de réconcilier une France déchirée entre révolutionnaires et partisans de l'Ancien Régime. Sa stratégie ? Créer un régime en apparence démocratique mais en réalité très autoritaire.
En surface, tout semble républicain : suffrage universel masculin, plébiscites pour consulter le peuple, symboles révolutionnaires conservés. Mais c'est du pur spectacle ! Les citoyens n'élisent pas vraiment leurs représentants, les plébiscites sont truqués, et Bonaparte concentre tous les pouvoirs entre ses mains.
L'escalade autoritaire s'accélère rapidement. En 1802, il devient consul à vie, puis se fait sacrer empereur le 2 décembre 1804. Surveillance policière, presse censurée, opposants arrêtés : on parle de césarisme, ce pouvoir personnel qui imite l'Empire romain.
💡 À retenir : Napoléon maîtrise parfaitement l'art de la communication politique : il maintient les apparences démocratiques tout en instaurant une dictature.
Ses "masses de granit" - ces grandes réformes durables - mélangent habilement idéaux révolutionnaires et valeurs conservatrices : le Code Civil garantit l'égalité devant la loi mais maintient l'autorité masculine, les lycées prônent le mérite mais forment une élite, le Concordat de 1801 pacifie les relations avec l'Église.