Le Second Empire autoritaire puis libéral (1852-1870)
Napoléon III établit d'abord un régime autoritaire et populiste où il concentre tous les pouvoirs. Il détient l'exécutif et le législatif, utilise les plébiscites pour légitimer ses réformes et adopte les attributs monarchiques.
Le contrôle social est total : presse muselée, livret ouvrier pour surveiller les travailleurs, loi de sûreté générale permettant de condamner sans procès, et manipulation électorale via les candidatures officielles. Les préfets et la gendarmerie encadrent strictement la population.
Mais à partir des années 1860, le régime se libéralise progressivement. Le sénatus-consulte de 1869 accorde plus de pouvoirs aux députés, la loi d'amnistie de 1859 et la liberté de presse de 1868 assouplissent le contrôle.
L'opposition grandit malgré tout : Victor Hugo en exil écrit "Napoléon le Petit", l'attentat d'Orsini (1858) fait 8 morts, et Gambetta défend les idéaux républicains de liberté, égalité, fraternité.
À retenir : Le Second Empire évolue d'un autoritarisme total vers une libéralisation progressive sous la pression de l'opposition.