L'émergence de la démocratie athénienne
Entre le VIIIe et le Ve siècle av. J.-C., les Grecs ont étendu leur influence dans toute la Méditerranée tout en gardant leur indépendance politique. C'est à Athènes, la plus puissante cité grecque, que la démocratie voit le jour grâce au stratège Clisthène vers 508-507 av. J.-C., avec une répartition plus égalitaire du pouvoir.
La structure démocratique athénienne reposait sur plusieurs institutions clés : l'Ecclesia (assemblée de tous les citoyens), la Boulè (conseil de 500 citoyens), l'Héliée (tribunal) et les stratèges (magistrats élus). Périclès, autre grand stratège, a fait évoluer cette démocratie avec des réformes importantes comme le misthos (indemnité pour encourager la participation politique) et la construction du Parthénon.
Malgré ses avancées, cette démocratie avait ses limites : seuls les hommes adultes nés de parents citoyens (environ 10% de la population) pouvaient participer activement à la vie politique. Les femmes, considérées comme "citoyennes passives", étaient exclues du processus politique.
💡 Savais-tu que la démocratie athénienne était directe et non représentative ? Les citoyens votaient directement les lois plutôt que d'élire des représentants.
Face aux invasions perses au début du Ve siècle, les cités grecques s'unirent exceptionnellement pour remporter les batailles de Marathon (-490) et de Salamine (-480), renforçant ainsi le prestige d'Athènes. La création de la ligue de Délos en -478, initialement une alliance militaire, se transforma progressivement en instrument servant les intérêts athéniens.