La Collaboration en France pendant la Seconde Guerre mondiale
La collaboration entre la France et l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale représente une période sombre de l'histoire française. Le 24 octobre 1940, lors de la rencontre de Montoire-sur-Loire entre Hitler et le Maréchal Pétain, la France s'engage officiellement dans une politique de collaboration avec l'Allemagne nazie. Pétain, convaincu de pouvoir alléger les souffrances de la France, espère qu'Hitler considérera la France comme une alliée.
Définition: La collaboration représente la mise à disposition volontaire des ressources françaises au service de l'Allemagne nazie, sous la direction du gouvernement de Vichy.
La collaboration économique se manifeste par un véritable pillage des ressources françaises. 80% de la production automobile et aéronautique est réquisitionnée pour l'Allemagne, ainsi que les trois quarts de l'industrie lourde. La production agricole est également détournée, entraînant des pénuries et l'instauration de tickets de rationnement. En 1943, le Service du Travail Obligatoire (STO) force les ouvriers français à travailler dans les usines allemandes, après l'échec de la "Relève", système de volontariat censé échanger des travailleurs contre des prisonniers.
La collaboration s'étend également au domaine militaire avec la création de la Légion des Volontaires Français (LVF), une unité combattant aux côtés de la Wehrmacht contre l'Union soviétique. Plus tragiquement encore, la collaboration s'étend à la participation au génocide des Juifs. Le régime de Vichy met en place des mesures antisémites, comme le port obligatoire de l'étoile jaune et l'internement des Juifs au camp de Drancy, gardé par des policiers français. Le point culminant de cette collaboration à la Shoah est la rafle du Vél d'Hiv en juillet 1942, où la police française arrête des milliers de Juifs grâce à un fichier recensant 150 000 personnes.