La violence comme instrument de pouvoir
Tous ces régimes utilisent la police politique pour traquer les opposants : Tcheka/NKVD en URSS, OVRA en Italie, Gestapo et SS en Allemagne. Cette violence varie selon les régimes - le fascisme italien fait moins de victimes que le nazisme ou le stalinisme.
Les camps de concentration apparaissent dès 1933 en Allemagne (Dachau), enfermant un million de personnes jusqu'en 1939. L'URSS développe le système du Goulag qui déporte 15 millions de personnes entre 1917 et 1953.
La violence frappe aussi au sein du pouvoir. Hitler élimine les chefs SA lors de la "Nuit des longs couteaux" (1934). Staline organise les terribles purges de 1936-1938 avec les procès de Moscou, éliminant la majorité des cadres du parti et de l'armée.
Les "ennemis de l'intérieur" deviennent des cibles prioritaires. En Allemagne, l'antisémitisme s'aggrave : lois de Nuremberg (1935), "Nuit de cristal" (1938). En URSS, la "dékoulakisation" provoque l'Holodomor, famine qui tue 2,5 à 5 millions de personnes. La Grande Terreur (1937-1938) fait 750 000 morts.
Chiffre choc : Lors des purges staliniennes, 1108 délégués sur 1966 au congrès du PCUS sont arrêtés, ainsi que 9 généraux sur 10 dans l'armée.