Pourquoi la République mène-t-elle une politique de "la Terreur" entre 1793 et 1794 ?
Tu te demandes sûrement comment la République, censée apporter liberté et égalité, a pu devenir aussi violente ? La réponse tient en un mot : la survie.
En 1793, la France est littéralement assiégée. L'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793 provoque une coalition de toutes les monarchies européennes contre la France. Imagine : tous nos voisins nous déclarent la guerre en même temps ! À l'intérieur du pays, c'est encore pire. La Vendée se soulève pour défendre le roi, et quand les Montagnards éliminent les Girondins (jugés trop modérés), le Midi entre en rébellion.
Face à cette guerre extérieure et civile, les Montagnards prennent des mesures d'exception drastiques. Ils concentrent tous les pouvoirs dans deux comités : le comité de Salut public (dirigé par Robespierre) et le comité de sûreté générale. La Loi des suspects permet d'arrêter n'importe qui sans preuve. L'objectif ? Terroriser pour survivre.
💡 À retenir : La Terreur n'était pas un choix idéologique mais une réaction de panique face à des menaces existentielles.
Malgré cette dictature, la République garde ses ambitions démocratiques. Elle vote l'abolition de l'esclavage, instaure le suffrage universel masculin et met en place un nouveau calendrier pour rompre avec l'Ancien Régime. La Constitution de 1793 proclame même le droit au travail et à l'instruction !
Le bilan est terrible : plus de 35 000 morts en moins d'un an, dont 12 000 sans jugement. En juillet 1794, les dangers sont écartés mais les Montagnards se déchirent. Robespierre élimine ses opposants, mais finit par inquiéter tout le monde. Le 27 juillet 1794 (9 thermidor), il est arrêté et exécuté le lendemain. Sa mort marque la fin de la Terreur et des Montagnards.