Commerce colonial et traite négrière au XVIIIème siècle
Imagine des bateaux qui font sans cesse l'aller-retour entre l'Europe, l'Afrique et l'Amérique pour s'enrichir. C'est exactement ce qui se passe au XVIIIème siècle avec le commerce atlantique.
Les navires européens apportent des produits manufacturés (textiles, alcool) en Amérique et repartent avec des produits tropicaux rares comme le sucre, le tabac ou le coton. Mais certains bateaux pratiquent le commerce triangulaire : ils achètent des esclaves en Afrique, les vendent en Amérique aux propriétaires de plantations, puis reviennent en Europe chargés de richesses.
Ce commerce fait exploser des villes portuaires comme Nantes, Bordeaux ou Liverpool. Les négociants et armateurs forment une nouvelle bourgeoisie marchande qui vit dans le luxe grâce à cet argent. Le problème ? Une grande partie de cette richesse repose sur la traite négrière et l'exploitation d'êtres humains.
💡 Bon à savoir : On estime que 12 millions d'esclaves ont traversé l'Atlantique, principalement au XVIIIème siècle.
La capture des Africains noirs les transforme en marchandises. Ils sont entassés dans des navires négriers pour une traversée de plus de deux mois dans des conditions atroces. Beaucoup meurent pendant le voyage, et les survivants sont vendus aux enchères comme du bétail.
Dans les plantations, les esclaves travaillent 6 jours sur 7, du lever au coucher du soleil. Malgré l'existence du Code Noir français qui limite théoriquement les abus, la violence reste quotidienne. L'espérance de vie d'un esclave ne dépasse pas 10 années après son arrivée, et ils n'ont aucun droit fondamental comme se marier librement.