Le devoir : entre obligation et liberté
Tu connais cette sensation quand tu sais que tu dois faire quelque chose, même si ça ne t'arrange pas ? C'est exactement ça, le devoir moral. Contrairement à l'envie ou au calcul, le devoir nous pousse à agir indépendamment de nos intérêts personnels.
Il existe deux types principaux : le devoir juridique (imposé par la loi) et le devoir moral (dicté par ta conscience). Mais voici la vraie question qui fait débat depuis des siècles : pourquoi respecter son devoir ? Par peur des conséquences, par intérêt, ou par pure conviction morale ?
Kant révolutionne cette réflexion en distinguant les actions "conformes au devoir" (tu le fais par intérêt) des actions "faites par devoir" (tu le fais par principe). Son fameux impératif catégorique - "agis comme si ta action pouvait devenir une loi universelle" - fait du devoir quelque chose d'inconditionnel qui rend l'homme libre.
Rousseau apporte une vision politique géniale : le devoir naît quand on participe à la volonté générale. Obéir aux lois qu'on s'est données collectivement, c'est obéir à soi-même, donc c'est de la liberté ! À l'opposé, Hume pense que nos sentiments moraux (empathie, pitié) sont plus importants que la froide raison pour nous motiver à agir.
💡 À retenir : Le devoir selon Kant = agir par principe, pas par intérêt. C'est ce qui nous rend vraiment libres !