Science et réalité : que peut-on vraiment connaître ?
La science ne se contente pas de collecter passivement des faits comme on ramasse des coquillages ! En réalité, la théorie précède toujours l'expérience. Avant même d'observer, tu as déjà une question en tête qui guide ton regard.
Bergson et Claude Bernard l'ont bien compris : chaque expérience répond à une hypothèse théorique préalable. Même avec le big data aujourd'hui, on ne collecte jamais des données au hasard - on cherche toujours quelque chose de précis.
Le débat entre réalisme et antiréalisme divise les scientifiques. Les réalistes pensent que les protons ou la gravité existent vraiment, même si on ne les voit pas. Pour eux, le succès de la science prouve qu'elle décrit le réel - sinon ce serait un miracle !
Les antiréalistes et instrumentalistes sont plus prudents. Pour eux, ces concepts invisibles ne sont que des outils pratiques, des modèles pour prédire et agir sur le monde. Peu importe si les photons "existent" vraiment tant qu'ils nous aident à comprendre !
Mais attention, la science a ses limites ! L'expérience vécue (les qualia) résiste à toute explication physique. L'exemple de Marie qui découvre le rouge ou celui des chauves-souris de Nagel montrent que certains aspects de la conscience échappent à la science.
🧠 Réflexion : Même si on connaît tout sur les ondes sonores, on ne saura jamais ce que ça fait de percevoir le monde comme une chauve-souris !