La Vérité : recherche philosophique et opposition au relativisme
La quête de vérité constitue le but principal de la philosophie selon Platon, pour qui le Vrai, le Beau et le Bien sont des valeurs absolues. Définir la vérité pose un défi : elle est généralement vue soit comme un jugement conforme à son objet veˊriteˊ−correspondance, soit comme un jugement non-contradictoire veˊriteˊ−coheˊrence, distinguant ainsi l'universalité de la vérité de la particularité de l'opinion.
Sur le plan théorique, la vérité s'oppose à l'erreur et à l'illusion. Sur le plan pratique, la véracité est la manifestation de la vérité par opposition au mensonge. Atteindre la vérité requiert des critères de certitude, basés sur l'évidence ou sur la démonstration précise.
Platon affirme que la recherche de la vérité est essentielle pour l'homme. Il distingue le monde sensible (des apparences changeantes) du monde intelligible (des idées et formes éternelles). La vérité se trouve dans ce monde intelligible, et la quête de vérité implique de transcender nos perceptions sensorielles. Platon utilise la dialectique comme méthode de recherche pour explorer les questions philosophiques fondamentales.
Cette recherche suppose l'opposition au relativisme épistémologique. Platon rejette l'idée de vérité relative aux opinions individuelles ou aux contextes culturels. Pour lui, il existe des vérités objectives et universelles, accessibles par le raisonnement philosophique.
Hilary Putnam va plus loin en affirmant que le relativisme détruit la possibilité même de penser. Sans critères objectifs pour distinguer le vrai du faux, la pensée et la communication deviennent impossibles. Les termes linguistiques font référence à des réalités externes au langage lui-même, et les normes rationnelles transcendent souvent les frontières des communautés.
Idée centrale : Pour Platon, la vérité est dans les idées et l'âme doit chercher à s'élever vers le monde intelligible. Cette ascension vers la lumière du soleil, illustrée dans le mythe de la caverne, représente la progression de la connaissance, des opinions changeantes vers la contemplation des réalités éternelles.