Positions philosophiques sur la liberté
Pour Sartre et son existentialisme, notre conscience nous distingue des animaux en nous permettant l'introspection et la libération des déterminismes. Contrairement à la fourmi ouvrière programmée pour une fonction spécifique, l'être humain n'est prédéterminé à rien. "Nous sommes condamnés à être libres", affirme Sartre, soulignant l'obligation angoissante de faire constamment des choix.
Cette angoisse nous pousse parfois à laisser les autres décider à notre place (société, médias, religion), ce que Sartre nomme la "mauvaise foi" - un refus d'assumer notre liberté fondamentale.
À l'opposé, Spinoza défend une thèse déterministe : nous sommes soumis aux lois de la nature comme n'importe quel objet. "La liberté n'est que l'ignorance des causes qui nous déterminent", écrit-il, suggérant que notre sentiment de liberté provient simplement de notre méconnaissance des causes qui influencent nos pensées et actions.
Freud renforce cette position déterministe en affirmant que notre conscience est largement gouvernée par notre inconscient, contredisant ainsi Sartre sur notre capacité à faire des choix véritablement libres.
🧠 Question philosophique : Si nous étions capables de connaître toutes les causes qui influencent nos décisions, découvririons-nous que nous n'avons jamais été réellement libres ?