La domination de la technique moderne
La technique moderne, censée libérer l'homme, finit souvent par le contraindre et l'assujettir. Selon Heidegger, nous vivons dans "l'avènement de l'ère de la technique" où celle-ci domine le monde de façon automatisée et incontrôlable. Un exemple simple : l'automobile qui nécessite tout un réseau d'infrastructures routes,garages,stations−service créant une dépendance systémique.
Cette évolution technique, que nous subissons plus que nous ne contrôlons, a trahi ses promesses de liberté et de bonheur. Elle a plutôt engendré l'angoisse d'une destruction potentielle du monde. Nous assistons également à la naissance d'une "techno-cratie" où le pouvoir est progressivement confisqué par ceux qui disposent des compétences techniques. Les politiciens s'entourent d'experts auxquels ils soumettent des problèmes, suivant ensuite leurs conclusions sans débat démocratique.
Face à ces défis, Hans Jonas propose un "principe de responsabilité". Nos activités perturbant irréversiblement les écosystèmes, nous avons un devoir envers les générations futures. La science-fiction joue alors un rôle éthique en nous aidant à réfléchir aux conséquences de nos choix techniques actuels.
Important : Entre la technophilie (enthousiasme aveugle) et la technophobie (résistance à toute innovation), nous devons trouver une voie médiane responsable. La technique augmente notre pouvoir sur la nature, mais doit s'accompagner de sagesse pour ne pas causer notre perte.