Trois approches philosophiques du bonheur
Mais attend, Aristote n'est pas d'accord avec Kant ! Pour lui, si seuls les humains recherchent le bonheur, c'est qu'on a forcément les capacités pour l'atteindre. C'est logique, non ?
Sa méthode est brillante : il cherche ce qui est uniquement humain. On partage la nutrition avec les plantes, les sensations avec les animaux, mais on est les seuls à avoir une réflexion morale. Conclusion ? Le bonheur, c'est réaliser sa vertu à travers l'usage moral de la raison.
Finalement, les stoïciens comme Épictète proposent une solution radicale : redéfinir complètement le bonheur. Pour eux, le vrai bonheur c'est l'ataraxie (la tranquillité de l'âme). Comment l'obtenir ? En distinguant clairement ce qui dépend de nous (nos pensées, nos actions) de ce qui ne dépend pas de nous (les événements extérieurs).
Cette approche est révolutionnaire : au lieu de chercher un "état de satisfaction générale" (impossible selon Kant), on vise la sérénité intérieure par un bon usage de notre raison.
💡 À retenir : Le passage d'une définition du bonheur comme satisfaction à une définition comme tranquillité change complètement la donne !