Les fondements de la conscience
La conscience se définit comme la faculté réflexive de l'esprit humain, sa capacité à faire retour sur soi-même. Elle se manifeste sous plusieurs formes : perceptive (sentir d'être au monde), réflexive (capacité à avoir un retour sur soi) et conscience de soi (reconnaissance de ses pensées et actions dans le temps).
Pour Descartes, la conscience est au cœur du fameux "Je suis, j'existe". Le doute même devient une certitude de l'existence : douter, c'est penser, donc exister. Cette position cartésienne a toutefois été critiquée comme représentant une vision désincarnée du sujet, ignorant les conditions matérielles de la pensée.
D'autres philosophes ont apporté des perspectives différentes. Hume conteste l'existence d'un "Moi" universel, tandis que pour Hegel, la conscience est liée à la mémoire, s'inscrivant entre passé et avenir. Bergson et Husserl, quant à eux, soulignent l'importance du "je" comme fil conducteur des actes de pensée.
💡 La conscience peut être comprise de deux façons : l'être en soi (les choses sans conscience) et l'être pour soi (les individus conscients capables de réflexivité théorique et pratique).