La pollution atmosphérique : définition et sources
Tu respires environ 15 000 litres d'air par jour, alors autant comprendre ce qui peut le rendre dangereux ! La pollution atmosphérique désigne l'altération de la pureté de l'air par des substances toxiques présentes en concentrations suffisantes pour nuire à ta santé.
Cette pollution a deux origines principales. D'abord, les sources naturelles : volcans, feux de forêt, sel des océans, poussière spatiale, pollen des plantes. Ensuite, les sources anthropiques (d'origine humaine) : voitures, industries, agriculture, centrales électriques.
L'air pollué se concentre surtout dans la troposphère (0 à 17 km d'altitude), là où tu vis et où se déroulent les phénomènes météorologiques. Au-dessus, dans la stratosphère (17 à 50 km), se trouve la couche d'ozone qui te protège des rayons UV dangereux.
Bon à savoir : Même sans l'homme, l'air contiendrait naturellement des particules ! La différence, c'est que nos activités multiplient énormément ces rejets toxiques.
Les énergies fossiles : le moteur de la pollution
Depuis 1850 et la révolution industrielle, on utilise massivement les combustibles fossiles : pétrole, gaz naturel et charbon. Ces énergies fournissent 80% de l'énergie mondiale, loin devant toutes les autres sources !
Ces combustibles se sont formés sur des millions d'années. Quand les êtres vivants meurent, leur matière organique (carbone, hydrogène, azote, oxygène) se décompose. En milieu aérobie, tout se transforme en CO₂. En milieu anaérobie, le processus s'arrête et forme nos combustibles fossiles.
Le problème ? Ces ressources ne sont pas inépuisables et leur combustion rejette massivement du CO₂, SO₂, NO₂ dans l'atmosphère. L'agriculture intensive ajoute du N₂O et CH₄ avec les engrais et l'élevage.
L'effet de serre : naturel mais amplifié
L'effet de serre fonctionne comme une serre de jardin. Les rayons solaires traversent l'atmosphère, chauffent le sol qui émet des rayons infrarouges. La vapeur d'eau et le CO₂ piègent cette chaleur comme les vitres d'une serre.
Sans cet effet naturel, la Terre serait à -18°C au lieu de +14°C ! Mais la pollution renforce dangereusement ce mécanisme. Les rejets croissants de CO₂, CH₄ et N₂O ont fait de 2016 et 2020 les années les plus chaudes depuis 1880.
Tous les gaz à effet de serre n'ont pas le même impact. Le CH₄ réchauffe 25 fois plus que le CO₂, et certains HFC jusqu'à 15 000 fois plus ! Heureusement, leur durée de vie varie : 12 ans pour le méthane, 100 ans pour le CO₂.
Chiffre clé : +1,25°C depuis l'ère industrielle. Ça paraît peu, mais c'est énorme à l'échelle planétaire !