exposé "le pib est-il un bon indicateur du bien être ?"

Légende alternative :

permet de mesurer correctement le bien-être? Nous verrons dans un premier temps, (1) ce qu'est le PIB, ce qu'il mesure, (2) puis nous verrons pourquoi le PIB est un indicateur dit "aveugle" du bien être (3) et enfin nous nous intéresserons aux indicateurs alternatifs qui sont présentés aujourd'hui comme une évaluation plus appropriée du bien être collectif. Qu'est ce que le PIB et que mesure-t-il ? Le PIB mesure la valeur des biens et services produits par les résidents d'un pays ou d'une région au cours d'une certaine période. La production est définie comme un processus exécuté par un agent économique qui utilise des biens et services ainsi que des ressources en main-d'œuvre et des actifs pour produire. Cette production doit pouvoir être vendue sur un marché ou être transférée à d'autres unités de production ou de consommation, gratuitement ou contre le paiement d'un prix. Les chiffres du PIB actuellement disponibles excluent en général les activités illicites de loisir et les activités domestiques. Ce n'est pas parce que ces activités n'ont pas de valeur en elles-mêmes, mais parce qu'elles n'ont pas de valeur marchande facilement définissable. On peut donc se demander si le PIB est un indicateur aveugle du bien-être notamment. Le calcul du PIB repose sur l'enregistrement comptable des transactions économiques matérialisées par une facture ou un ticket de caisse. On considère que c'est donc un indicateur aveugle, puisque l'enregistrement comptable d'une facture ne prend pas en compte les causes et conséquences politiques, sociales, éthiques et morales d'une transaction. Pour prendre un exemple, durant une émeute urbaine, des jeunes mettent le feu à une voiture. Son propriétaire dépose une plainte au commissariat de police et envoie un constat à son assurance pour être remboursé du préjudice qu'il a subi. Tout d'abord, l'assureur édite une facture pour justifier le chèque de remboursement. Le comptable de l'assureur enregistre la facture dans son livre de compte. Ensuite, après avoir déposé le chèque à sa banque, le client se rend dans un garage pour acheter une nouvelle voiture. Pour matérialiser la vente, le vendeur édite une facture que le comptable enregistrera. Puisque les comptables de l'assureur et du garage enregistrent uniquement le montant de la facture, les causes politiques et sociales de l'achat n'apparaissent pas dans le calcul du PIB. En considérant maintenant que le bien-être collectif repose sur moins d'inégalités, sur une production nationale « propre » vis-à-vis de l'environnement, et sur une préoccupation plus forte de l'avenir au lieu de l'instant, autant dire que les modalités de calcul du PIB ne s'inscrivent pas dans ces considérations. Puisque, premièrement, le PIB est une somme agrégée, donc ne rend pas compte des inégalités entre les agents. De plus, le PIB ne rend pas non plus compte de la soutenabilité de la croissance, sur un plan environnemental, mais aussi sur un plan social. La macroéconomie nous indique si nous sommes plus ou moins riches aujourd'hui par rapport à hier, mais elle est silencieuse sur la qualité de cette richesse en termes de développement durable. Le PIB est un concept qui relève de la production, alors que le bien-être dépend davantage du revenu et de la consommation de l'individu et du ménage. C'est un concept par ailleurs dit «< brut » qui ne tient donc pas compte de l'usure des équipements utilisés pour la production de biens et services et de la nécessité qui en découle de réinvestir une partie de ce qui est produit pour maintenir les capacités de production. Le PIB n'inclut pas l'épuisement des ressources non renouvelables, qui se répercute sur le bien-être des générations futures. Il n'intègre pas non plus les loisirs, qui ont bien entendu une valeur pour la société et contribuent au bien-être. Enfin, le PIB ne fait pas de distinction entre différents types de répartition des revenus. Une société qui compterait un petit nombre de familles immensément riches, mais dont la majorité de la population vivrait dans une totale pauvreté, connaîtrait très vraisemblablement un niveau plus faible de « bien-être général » qu'une société qui aurait le même PIB, mais où la pauvreté ne serait pas endémique. Pour finir, la production peut s'accompagner d'externalités négatives (par exemple la pollution et la dégradation de l'environnement). Or, ces externalités négatives sont rarement prises en compte dans le PIB Pour faire face à toutes ces imperfections du PIB quant à sa mesure du bien être, il existe d'autres indicateurs qui permettent une mesure plus efficace. En effet, la structure de calcul du PIB repose sur des déterminants quantitatifs. Le bien-être quant à lui est d'ordre qualitatif. Vouloir assembler les deux est certainement l'erreur initiale. De nouveaux agrégats ont fait leur apparition ces dernières années pour corriger les imperfections du PIB. Il existe l'Indice de Bonheur Mondial, par l'OCDE, l'Indice des inégalités de genre, l'indice de bien être économique, l'Épargne nette ajustée par la Banque Nationale, ainsi que bien d'autres. L'empreinte écologique, permet de mesurer l'impact,sur le sol et dans les eaux, de la consommation d'une population, L'empreinte écologique tient également compte des déchets. Cet indicateur nous dit donc à combien s'élève la trace laissée sur notre planète du fait de la consommation. Enfin, on a l'Indice de Développement Humain (IDH) qui synthétise l'espérance de vie représentant l'amélioration des conditions de santé, et le niveau d'instruction reflétant la capacité d'une société à s'engager vers l'avenir. En tenant compte de l'IDH, la hiérarchie mondiale se trouve modifiée par rapport au classement habituel selon le PIB. Pour prendre un exemple, en 2015, la Norvège était classée 1 rang mondial selon l'IDH, contre 28è au rang mondial selon le PIB de la même année. De même, la nouvelle zélande était classée 9è au rang mondial par l'IDH contre 53è selon le PIB, en 2015. conclusion Pour conclure, il serait intéressant de retenir les principaux points évoqués. Tout d'abord le PIB est un indicateur quantitatif imparfait qui permet le calcul de la croissance. L'associer à une mesure du bien être serait trompeur, puisque le bien être collectif est dépendant de pleins d'autres facteurs tels que les loisirs illicites, non pris en compte dans le PIB. Mesurer concrètement le bien être est difficile, cependant il existe d'autres indicateurs tel que l'IDH, qui tente de se substituer au PIB. sources 1: vidéo Croissance (2) - Le PIB est-il un bon indicateur de bien-être et de développement ? - Bing video Chapitre 6. Indicateurs alternatifs du bien-être | Cairn.info La croissance du PIB contribue-t-elle au bien-être ? (mouvementpourundeveloppementhumain.fr) l'ouvrage << En finir avec le chômage : un choix de société ! ». Jean-Christophe Giuliani manuel ses différents indicateurs de bien-être (scienceseconomiquesetsociales.fr)