Le progrès technique, moteur de la croissance
Le progrès technique agit comme un double stimulant pour l'économie, touchant à la fois la demande et l'offre.
Du côté de la demande globale, les gains de productivité permettent aux entreprises soit de dégager plus de profits, soit d'augmenter les salaires, soit de baisser leurs prix. Dans tous les cas, les revenus distribués augmentent et relancent la consommation et l'investissement.
Du côté de l'offre de production, le progrès technique améliore l'efficacité du capital, du travail, et de leur combinaison. Il crée aussi de nouveaux besoins qui poussent à produire davantage. C'est un cercle vertueux qui s'auto-entretient.
Les théories de la croissance endogène (Romer, Barro, Lucas) montrent que le progrès technique n'arrive pas par hasard : il résulte d'investissements en R&D dans quatre types de capital (physique, humain, public, technologique). L'État joue un rôle clé en finançant la recherche fondamentale et les infrastructures.
Schumpeter décrit ce processus comme une "destruction créatrice" : les innovations créent de nouveaux emplois et secteurs, mais détruisent les anciennes activités devenues obsolètes. Les innovations apparaissent par grappes et se nourrissent mutuellement.
💡 Point clé : Le progrès technique moderne n'est plus un phénomène externe - il dépend des choix d'investissement des entreprises et des États.