La Politique de Concurrence et Monétaire dans l'Union Européenne
La politique de concurrence européenne fait face à des défis majeurs dans son application et son efficacité. Les procédures de contrôle, bien qu'essentielles pour maintenir une concurrence équitable, présentent certaines limitations. Le système actuel fonctionne principalement de manière réactive, intervenant a posteriori pour sanctionner les comportements anticoncurrentiels. Cette approche permet malheureusement aux entreprises de profiter des situations d'ententes ou d'abus de position dominante jusqu'au prononcé du jugement.
Exemple: La fusion avortée entre Alstom et Siemens en 2019 illustre parfaitement les tensions entre la politique de concurrence européenne et les ambitions industrielles nationales. Alors que les gouvernements français et allemand souhaitaient créer un champion européen du ferroviaire face à la concurrence chinoise, la Commission européenne a bloqué le projet, estimant qu'il nuirait à la concurrence sur le Marché unique.
La Banque Centrale Européenne (BCE) joue un rôle central dans l'Union économique et monétaire. Sous la présidence de Christine Lagarde depuis 2019, elle opère en totale indépendance vis-à-vis des États membres et des autres institutions européennes. Le Conseil des gouverneurs, composé de six membres du directoire et des gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro, définit les orientations de la politique monétaire.
Définition: La stabilité des prix constitue l'objectif prioritaire de la BCE, avec une cible d'inflation fixée à 2% par an. Cette mission principale distingue la BCE d'autres banques centrales, comme la Réserve fédérale américaine, qui poursuit un double mandat incluant également le plein emploi.