Les politiques sociales constituent un ensemble de mesures et d'actions mises en place par l'État pour assurer le bien-être social des citoyens.
La redistribution représente un mécanisme fondamental des politiques sociales en France, qui s'articule autour de deux axes principaux : la redistribution verticale et la redistribution horizontale. La redistribution verticale vise à réduire les inégalités de revenus entre les différentes classes sociales, en transférant des ressources des plus aisés vers les plus modestes. Par exemple, l'impôt sur le revenu progressif illustre parfaitement ce mécanisme. La redistribution horizontale, quant à elle, s'opère entre individus confrontés à des situations différentes, indépendamment de leurs revenus. Elle se manifeste notamment à travers les allocations familiales ou l'assurance maladie.
Les prélèvements obligatoires constituent le principal levier de financement de ces politiques sociales. La France se distingue par un taux de prélèvements obligatoires parmi les plus élevés des pays développés, reflétant l'importance accordée à la protection sociale. Ces prélèvements comprennent les impôts (sur le revenu, TVA), les cotisations sociales et diverses taxes. La répartition des prélèvements obligatoires en France s'effectue entre l'État, les collectivités territoriales et les organismes de sécurité sociale. Cette organisation complexe permet de financer un système de protection sociale étendu, couvrant les risques majeurs (maladie, vieillesse, famille, chômage) et assurant une solidarité nationale effective. Les politiques sociales françaises, bien qu'elles fassent l'objet de débats constants sur leur efficacité et leur financement, demeurent un pilier essentiel du modèle social français.