Le modèle de Hardy-Weinberg et ses écarts
Tu sais quoi ? En génétique des populations, on a un modèle super pratique appelé Hardy-Weinberg qui nous dit que normalement, les fréquences des allèles ne bougent pas d'une génération à l'autre. L'équation magique c'est p² + 2pq + q² = 1, où p et q représentent les fréquences de tes deux allèles.
Mais attention, dans la réalité, ça marche rarement comme prévu ! Prends l'exemple de la drépanocytose avec les allèles HbA et HbS. Dans les populations africaines, on trouve plus d'hétérozygotes HbA/HbS que ce que prédit la théorie (0,242 au lieu de 0,216).
Pourquoi cet écart ? C'est là que ça devient intéressant ! Dans les zones où sévit le paludisme, avoir l'allèle HbS devient un avantage. Les hétérozygotes ont 40-50% de globules rouges en forme de faucille, ce qui empêche le parasite de s'installer. Du coup, la sélection naturelle favorise ces individus qui survivent mieux et transmettent leurs gènes.
**À retenir ** Le modèle de Hardy-Weinberg sert de référence, mais les écarts observés nous renseignent sur les forces évolutives à l'œuvre !
Plusieurs facteurs perturbent cet équilibre les migrations (si un groupe avec une fréquence particulière d'allèles s'installe quelque part), l'endogamie (reproduction au sein d'une même communauté), et la dérive génétique qui est particulièrement marquée dans les petites populations où un allèle peut carrément disparaître par hasard.