L'autoportrait du jeune rebelle
Changement radical au vers 25 avec ce "Moi, je suis" qui claque comme une déclaration ! Rimbaud se montre "débraillé comme un étudiant" - fini les habits corrects, place à la liberté vestimentaire.
Contrairement aux bourgeois assis et statiques, lui déambule sous les marronniers, suivant les "alertes fillettes". Son regard devient alors purement sensuel : "la chair de leurs cous blancs", "le dos divin", "j'ai bientôt déniché la bottine, le bas..."
Cette sensualité assumée contraste totalement avec la rigidité morale ambiante. Rimbaud "reconstruit les corps, brûlé de belles fièvres" - la poésie devient alchimie du désir !
Le poème se termine sur une note d'inachevé avec ces "baisers qui me viennent aux lèvres..." Les points de suspension laissent le fantasme ouvert, entre réalité et imagination poétique.
Point clé : L'autoportrait de Rimbaud montre un adolescent qui assume sa différence face aux conventions sociales.