L'épreuve : torture et solidarité face à la barbarie
Les nazis rassemblent brutalement les habitants sur la place du village, s'acharnant sur les plus faibles. Un vieil homme voit sa grange exploser, un jeune maçon devient leur cible de torture pour faire parler le village.
Soudain, le "je" apparaît : c'est René Char lui-même, narrateur et personnage de cette autobiographie. Il se cache depuis quatre heures, protégé par Marcelle et les villageois. Ses hommes résistants sont à l'abri "à quelques kilomètres de là" - une pensée qui le rassure.
La violence des SS explose dans le texte : "Des coups me parvenaient ponctués d'injures". Le discours direct "Où est-il ?" et les allitérations en "k" et "p" rythment cette scène de torture insoutenable. Face à ce spectacle, le narrateur sent "une rage insensée" s'emparer de lui.
Le champ lexical du silence ("bâillonné", "chuchoter", "se tairait") contraste avec la "voix hurlante" des tortionnaires. Tout semble perdu quand apparaît le mot magique : "Alors".
À noter : L'alternance entre violence et silence crée un rythme poétique qui amplifie l'émotion du récit.