La conquête violente : Paris découpé comme un gâteau
Maintenant Saccard devient carrément un boucher sadique ! Il imagine Paris "coupé" par des lames "tranchantes comme un coutelas". La capitale n'est plus qu'un gâteau à découper en "quatre parts" entre spéculateurs affamés.
La "grande danse" des machines l'excite comme un spectacle. L'anaphore d'"entaille" accélère le rythme et montre sa frénésie destructrice. Il "hache" la ville à "coups" répétés - on assiste à une véritable boucherie urbaine !
L'opposition entre "veines ouvertes" et "nourrissant" révèle le paradoxe : Paris agonise mais nourrit les spéculateurs. Saccard gesticule "toujours dans le vide" - il est complètement parti, inarrêtable dans son délire de puissance.
Pauvre Angèle qui a des "frissons" face à ce "couteau vivant sans pitié" ! Elle réalise qu'elle a épousé un prédateur qui dévore tout sur son passage.
💡 Lien littéraire : Cette scène rappelle le défi de Rastignac dans Le Père Goriot de Balzac ("À nous deux maintenant !"), mais ici c'est plus violent et destructeur.
Bilan : Zola révèle magistralement le caractère de Saccard à travers sa vision de Paris. D'esthète en surface, il devient prophète cupide puis boucher impitoyable. Cette gradation dévoile la mentalité prédatrice du spéculateur qui ne voit dans la beauté qu'une source de profit.