L'héritage spirituel de Sido
Le dernier mouvement révèle l'intention autobiographique de Colette : déchiffrer ces "éclairs" du visage maternel. Le "dédain universel" de Sido envers le commun des mortels s'associe paradoxalement à la joie.
Les expressions "frénésie riante" et "dédain dansant" montrent que ce mépris n'est pas amer mais joyeux. Les allitérations en "d" et "r" rendent cette allégresse musicale.
La métaphore de l'ascension confirme la dimension céleste de Sido. La syntaxe par juxtapositions mime ce mouvement d'élévation spirituelle.
Colette assume la transfiguration poétique de ses souvenirs plutôt que leur exactitude historique. Cet héritage maternel - regarder le monde avec émerveillement - explique l'art de Colette elle-même.
Dans la continuité de l'injonction maternelle "regarde", Colette appliquera cette leçon dans toute son œuvre, observant le monde avec la même tendresse que sa mère.
💡 À retenir : L'hommage à la mère devient quête d'identité - Colette comprend d'où lui vient son regard poétique sur le monde.