Structure et mouvements du sonnet
Le sonnet se divise en trois mouvements qui construisent une démonstration implacable. Les vers 1 à 8 décrivent l'attitude artificielle des courtisans romains : gestes calculés, politesse excessive, langage creux mêlé d'italien.
Les vers 9 à 12 dénoncent leur façade trompeuse. Du Bellay invente même le verbe "seigneuriser" pour montrer leurs manières cérémonieuses ridicules. Ils cachent leur pauvreté sous de "braves apparences".
La chute vers13−14 révèle la triste réalité : "mal monté, malsain, et mal vêtu, sans barbe et sans argent", le poète rentre en France déçu. Cette déception personnelle donne une dimension tragique au texte.
Point clé : L'ironie du sonnet repose sur le contraste entre les apparences fastueuses et la réalité misérable.