Muffat face au péché : entre désir et culpabilité
Ce passage révèle le conflit intérieur de Muffat, partagé entre son désir et son éducation religieuse. Zola nous montre un homme obsédé qui ne peut plus fermer les yeux sans revoir cette image troublante.
La référence à "l'Écriture" et au "monstre" biblique nous ramène aux cours de morale de l'enfance de Muffat. Pour lui, Nana incarne le péché et la damnation - elle devient littéralement une créature qui "gâtait le monde" par sa seule présence.
Zola critique le Second Empire à travers ce portrait. Nana représente une époque décadente et immorale où les valeurs traditionnelles s'effondrent. Elle n'est plus seulement une femme, mais le symbole d'une société corrompue.
La fin du passage est particulièrement frappante : Muffat est désormais "possédé" par cette image qui le hantera "à jamais". Il a perdu son âme face à cette déesse du vice.
Point clé : Remarque comme Zola transforme une simple description en critique sociale - c'est tout l'art du mouvement naturaliste !