La dénonciation de la société de l'époque
Dans cette dernière partie, La Bruyère élargit sa critique pour englober l'ensemble de la société, utilisant les "Pamphiles" comme archétypes d'une classe sociale corrompue par la vanité et l'hypocrisie.
Quote: "Aussi les Pamphiles sont-ils toujours comme sur un théâtre : gens nourris dans le faux, et qui ne haïssent rien tant que d'être naturels"
Cette analogie théâtrale est particulièrement percutante, assimilant les comportements sociaux à une performance constante, où l'authenticité est sacrifiée au profit des apparences.
L'auteur poursuit en détaillant les différentes facettes de l'hypocrisie sociale :
Highlight: "Ils sont bas et timides devant les princes et les ministres, pleins de hauteur et de confiance avec ceux qui n'ont que de la vertu"
Cette description met en lumière l'adaptabilité cynique des "Pamphiles", qui modifient leur comportement en fonction du statut de leur interlocuteur, révélant ainsi une société profondément hiérarchisée et superficielle.
La Bruyère conclut son portrait en soulignant le manque de substance morale et intellectuelle de ces personnages :
Quote: "De maximes, ils ne s'en chargent pas, de principes encore moins"
Cette observation cinglante révèle une société dépourvue de valeurs authentiques, où les individus sont guidés uniquement par l'intérêt personnel et les apparences.
En conclusion, ce texte de La Bruyère offre une analyse linéaire percutante de la vanité et de l'hypocrisie sociale au 17e siècle. À travers le portrait de Pamphile et la généralisation aux "Pamphiles", l'auteur dresse un tableau critique d'une société obsédée par les apparences et le statut, au détriment de l'authenticité et des valeurs morales. Cette remarque 32 de la cour analyse linéaire reste étonnamment pertinente, offrant une réflexion intemporelle sur les travers de la nature humaine en société.