Londres, nouvelle Sodome biblique
Verlaine nous emmène dans un Londres infernal, ville moderne du XIXe siècle avec ses becs de gaz et sa pollution, mais qu'il transforme en décor biblique apocalyptique. Cette "ville de la Bible" fait directement référence à Sodome, symbole de débauche et de châtiment divin.
L'alternance des rimes devient complètement irrégulière : d'abord que des rimes masculines (Sodome ?), puis que des féminines, comme si le poème lui-même perdait ses repères sexuels. Les images de feu et de soufre rappellent la destruction biblique : "Le gaz flambe et nage et les enseignes sont vermeilles".
Le langage se détraque progressivement : mots anglais mal retranscrits ("indeeds", "all rights"), néologismes ("ratatinement"), transcriptions phonétiques approximatives. C'est l'image de Babel qui ressurgit - la fin de l'entente harmonieuse, la dispersion des langues après la faute.
💡 Point clé : Londres devient un enfer personnel où "tout l'affreux passé saute, piaule, miaule et glapit" - le passé amoureux transformé en bête sauvage.