La dénonciation du destin biologique imposé
Gisèle Halimi attaque frontalement le concept de "destin biologique" imposé aux femmes. Elle souligne que les femmes sont réduites à leur fonction maternelle alors que les hommes se définissent par leur travail et leur rôle social. Cette inégalité fondamentale est au cœur de son argumentation.
Elle cite directement les rédacteurs du Code civil qui comparaient la femme à un "arbre à fruits" appartenant au "jardinier", montrant ainsi l'héritage d'une vision patriarcale profondément ancrée dans les institutions. Même si le Code a évolué, Halimi insiste sur le fait que les femmes restent privées du droit fondamental de disposer de leur propre corps.
💡 Réfléchis : Quand Halimi compare la femme à une "serve", elle utilise une métaphore puissante qui évoque l'esclavage. Cette image te permet de comprendre la gravité de la situation qu'elle dénonce.
La plaidoirie culmine avec une mise en scène saisissante de la situation même du procès : "Quatre femmes comparaissent devant quatre hommes... pour parler de quoi ? De sondes, d'utérus, de ventres, de grossesses, et d'avortements !" Cette confrontation devient elle-même la preuve de l'injustice qu'elle dénonce.