Deuxième mouvement : Le terrible diptyque
Voici le cœur du conflit moral ! Jean Valjean examine méthodiquement ce qu'il perdrait et ce qu'il retrouverait. Cette structure en diptyque (deux parties symétriques) rend sa réflexion particulièrement poignante.
D'abord, tout ce qu'il abandonnerait : Hugo utilise des rythmes ternaires nostalgiques ("si bonne, si pure, si radieuse") et évoque les cinq sens pour rendre cette perte plus concrète. Même les plaisirs les plus simples comme "entendre chanter les oiseaux" deviendraient impossibles.
Le registre élégiaque domine avec des phrases majoritairement négatives qui accumulent les privations. La gradation descendante ("cette maison... cette chambre... cette petite chambre") montre l'attachement de Jean Valjean à sa vie actuelle.
Puis vient l'évocation du bagne : les infinitifs créent un effet de déshumanisation. L'accumulation brutale ("chiourme, carcan, veste rouge, chaîne") et le champ lexical de la violence font contraste avec la douceur précédente.
💡 Figure de style clé : L'hyperbole "toutes ces horreurs connues !" résume l'épouvante de Jean Valjean face à son passé.