La transformation spectaculaire de Vautrin
Le plus impressionnant ? La réaction physique et animale de Vautrin quand il comprend qu'il est démasqué. Balzac utilise une comparaison filée avec les animaux sauvages : d'abord un "chat sauvage", puis un "lion" qui rugit.
Cette métamorphose révèle sa vraie nature : un mélange de force brute et de ruse diabolique. L'oxymore "horrible et majestueux" montre que Vautrin dépasse l'humanité ordinaire. Il incarne la grandeur du mal, ce qui le rend à la fois terrifiant et fascinant.
Mais attention au retournement ! En quelques secondes, Vautrin retrouve son sang-froid grâce à une "réflexion rapide comme un éclair". Sa réplique finale pleine d'humour ("Tu n'es pas dans tes jours de politesse") prouve sa capacité exceptionnelle à se maîtriser.
Cette scène illustre parfaitement le potentiel romanesque du personnage marginal chez Balzac : il suscite à la fois frisson et admiration, créant des retournements inattendus qui captivent le lecteur.
L'essentiel : Vautrin incarne le type du criminel génial, personnage récurrent de la littérature qui fascine par sa complexité.